Le métier de TC en nutrition animale en mouvement
Le rôle des technico-commerciaux en alimentation animale est aussi en pleine évolution. Une réunion organisée par l’Aftaa, jeudi 7 décembre, a permis de pointer les défis à relever pour ce métier clé.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Au fur et à mesure que le secteur de la nutrition animale évolue, les technico-commerciaux sont également amenés à évoluer, rappelaient les intervenants de la réunion organisée en visioconférence par l’Aftaa, l’Association française des techniciens de l’alimentation et des productions animales, jeudi 7 décembre. « Les enjeux sont très divers : la sécurité sanitaire et la qualité, la durabilité, la compétitivité des entreprises ainsi que l’attractivité des métiers », listait Valérie Bris, directrice de La Coopération agricole Nutrition animale.
« Travailler en collaboration avec d’autres intervenants »
Au-delà de leur lien aux produits, et même si les enjeux économiques restent les drivers du marché, les TC jouent un rôle important pour sécuriser les interventions en élevage, comme le souligne la directrice de LCA NA : « Ils doivent préserver les élevages et les usines des risques biologiques en respectant la biosécurité dans les deux sens, pour ne pas emmener ni ramener des bactéries ou des virus. Mais ils peuvent aussi prévenir les risques d’accidents qui arrivent malheureusement encore aux chauffeurs livreurs d’aliments en alertant l’entreprise sur les installations non conformes et en accompagnant leurs clients éleveurs pour qu’ils prennent conscience de ces risques. »
Les TC ont également un rôle à jouer dans l’adaptation des productions animales et la lutte contre le changement climatique, notamment en accompagnant la décarbonation de l’élevage, que ce soit par le travail sur l’efficacité de l’alimentation ou plus largement. « S’il ne peut être compétent sur tous les sujets, le TC doit pouvoir faire appel aux bonnes compétences et travailler en collaboration avec d’autres intervenants, par exemple sur la gestion des effluents, que ce soit la gestion des plans d’épandage ou la couverture des fosses », poursuit Valérie Bris.
« Une sorte de chef de chantier »
Pour Dominique Echaroux, gérant de l’agence ETC, le métier de TC va grandir. « Les éleveurs ne veulent pas d’un TC multicarte qui sait tout faire, mais d’un maître d’œuvre, une sorte de chef de chantier face à leurs questionnements. Il faudra casser les codes pour sortir de l’étiquette “passeur de granulés” ! » Si le TC veut rester, il faudra donc qu’il parvienne à sortir de l’ancienne manière de faire du commerce.
« Tous les éleveurs ont une stratégie et une trajectoire, comme nos entreprises. Le TC doit s’intégrer dans cette feuille de route », résume le consultant. En accord avec son entreprise, il peut par exemple intervenir sur les réseaux sociaux. « Cela ne remplace pas la rencontre physique, mais offre une strate de plus », illustre-t-il. Facebook, LinkedIn et Instagram sont désormais les trois réseaux les plus utilisés.
La segmentation des TC en fonction du profil des clients est en marche. « Ce serait idéal, mais dans le monde réel, il faudra trouver comment le faire grâce à une bonne animation. Cela peut en effet être compliqué par rapport à la légitimité sur le terrain d’avoir des TC différents pour des éleveurs voisins, par exemple », explique de son côté Benjamin Viguier, consultant formateur du Réseau Motival.
Pour accéder à l'ensembles nos offres :