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Coup d’accélérateur sur l’attractivité pour le négoce agricole

Charlotte Chollet (à dr.), directrice du pôle juridique et social de la FNA, et Anaïs Pannier, responsable relations sociales de la FNA, sont en charge du secrétariat de la branche du négoce et des produits du sol.

Grâce à trois accords, dont la hausse des rémunérations minimales, la branche du négoce et des produits du sol compte améliorer l’attractivité de son secteur.

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Après une revalorisation en 2022 de 6,5 % des salaires minimums conventionnels, la branche du négoce et des produits du sol a appliqué une nouvelle hausse de 4,5 % en 2023. Et le 18 janvier, le collège patronal vient de proposer de revaloriser l’ensemble de la grille de 1,5 % alors que le Smic n’a augmenté que de 1,13 %.

Trois accords signés

« Depuis 18 mois, des efforts importants ont été réalisés sur les rémunérations minimales dans un souci d’attractivité et portent le premier coefficient de la grille à 11,74 €/heure, c’est-à-dire au-dessus du Smic, dernière revalorisation comprise », explique Charlotte Chollet, directrice du pôle juridique et social de la Fédération du négoce agricole (FNA). Ce sont bien sûr des minima conventionnels, les entreprises pouvant ensuite appliquer leur propre politique salariale en allant au-delà.

L’accord conclu sur les minima de salaire fait partie des trois accords passés par la branche négoce et produits du sol courant 2023 dans l’objectif, en effet, de donner un coup de pouce à l’attractivité de son secteur, notamment dans un contexte de baisse du pouvoir d’achat.

De nouveaux paliers de prime d’ancienneté

Ainsi, le deuxième levier actionné joue sur une meilleure valorisation de l’ancienneté avec l’instauration de nouveaux échelons à la prime d’ancienneté. En effet, depuis octobre 2023, cette prime évolue désormais jusqu’à 30 ans d’ancienneté contre 15 ans jusque-là, avec l’introduction de trois nouveaux paliers (20, 25 et 30 ans).

Elle se monte ainsi à 10 % du salaire au bout de 30 ans, contre 7 % auparavant au-delà de 15 ans.

Un fonds conventionnel de formation reconduit

Quant au troisième accord, il concerne la formation, avec la reconduction de la contribution conventionnelle supplémentaire collectée par l’opco Ocapiat auprès des entreprises de 11 salariés et plus.

Mise en place en 2015, cette contribution devait arriver à échéance en 2023. Avec ce nouvel accord, elle est prolongée pour une durée de trois ans, jusqu’en 2026. Même si elles n’y contribuent pas, les entreprises de moins de 11 salariés peuvent bénéficier du fonds conventionnel supplémentaire.

Les actions de formation éligibles à ce fonds concernent le cœur de métier des négoces agricoles, tels le Certiphyto, le parcours silo, la transition agroécologique, la RSE… « Nous avons de plus en plus de demandes pour ces formations, avance Charlotte Chollet. Ce fonds a été totalement utilisé à fin 2023. Ce qui démontre tout l’intérêt de maintenir cette contribution, réel facteur du dynamisme de la formation dans la branche. »

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