Cristal Union : une rémunération des planteurs en hausse de 48 %
Cristal Union a fait part, lundi 5 juin, d’une progression notable des performances du groupe sucrier qui lui permet une rémunération à la hausse des producteurs et une consolidation de sa stratégie de décarbonation.
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Malgré un recul du rendement betteravier (78 t/ha à 16°) et la crise énergétique, Cristal Union affiche un chiffre d’affaires de 2,3 Mds€ (+ 30 % comparé à 2021) et un résultat net de 179 M€ (+ 85 %) pour l’exercice clos au 31 janvier 2023. Le groupe a en effet réussi à réduire ses consommations d’énergie de 10 % en adaptant l’organisation de ses usines pour limiter ses besoins en gaz en janvier-février. Il a également bénéficié de l’envolée du cours mondial du sucre (même niveau qu’en 2012, mais avec un coût de production en hausse de 75 %) et a adossé ses offres commerciales en temps réel aux prix des énergies pour conserver sa marge.
Maintenir, voire augmenter les surfaces
Ces très bons résultats ont permis une hausse historique du prix payé aux planteurs à 43,40 €/t (+ 14 €/t comparé à 2021). « Pour la récolte 2023, l’objectif de 45 €/t annoncé dès janvier devrait a priori être dépassé, estime Olivier de Bohan, président du groupe. Face à l’absence de solution génétique comme alternative efficace aux néonicotinoïdes sur le marché avant 2 ou 3 ans, c’est un signal fort que nous envoyons à nos coopérateurs pour les encourager à maintenir, voir augmenter leurs surfaces, alors que celles-ci ont diminué de 3 % pour 2023 (6 % en France) face à l’envolée du cours des céréales. »
Réduire les émissions de GES de 35 % d’ici 2030
Cristal Union veut également accompagner ses producteurs vers des pratiques agricoles plus durables (agriculture régénérative) et décarbonées. Aujourd’hui, 77 % de sa production agricole est certifiée « gold et silver » par la plateforme SAI. Côté industriel, ces performances vont permettre de poursuivre la décarbonation des activités.
L’objectif est d’atteindre en 2030 une réduction de 35 % des émissions de GES comparé à 2015 et de 10 % de la consommation d’énergie. Cristal Union vise l’autonomie énergétique de ses sucreries pour 2050, grâce notamment à l’utilisation des pulpes de betteraves, ainsi qu’une autonomie en eau.
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