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Limagrain a augmenté de 40 % les écrasements de son nouveau moulin

Limagrain est déjà en réflexion pour agrandir son moulin de Saint-Ignat (Puy-de-Dôme), neuf mois après son inauguration.

Neuf mois après son ouverture, le nouveau moulin de Limagrain, situé à Saint-Ignat (Puy-de-Dôme), voit les acheteurs de farine affluer. Un engouement qui a fait gonfler les volumes de blé écrasés de plus de 40 %.

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En septembre 2022, Limagrain avait inauguré son nouveau moulin à blé sur la commune de Saint-Ignat (Puy-de-Dôme). Un investissement de 24 millions d’euros qui semble porter ses fruits. « On a gagné beaucoup de clients du secteur de la boulangerie, et la capacité du moulin a été atteinte plus vite que prévu. En volume de farine, cela représente entre 40 et 50 % de plus qu’au début », s’est réjoui Emmanuel Goujon, directeur général de Limagrain Ingrédients, lors d’une visite ouverte à la presse, mardi 6 juin.

Bientôt en activité 7 j/7

« Certains clients ne sont pas basés en Auvergne mais à 300 km, alors qu’il y a des moulins à blé dans n’importe quelle zone de France, poursuit-il. Cela montre que nous avons une crédibilité avec un outil fiable, performant et avec une coopérative qui assure une traçabilité et un approvisionnement régulier en matières premières. » Si le moulin, d’une capacité d’écrasement de 110 000 t/an, fonctionne aujourd’hui 6 j/7, 24 h/24, l’arrivée d’un nouveau client important en septembre va prochainement le faire tourner 7 j/7.

En outre, Limagrain est déjà en réflexion pour agrandir le moulin neuf mois après son inauguration. Pourtant, lors de sa construction, une marge de manœuvre avait bien été prise en compte. « Il ne faut pas oublier que la meunerie en France est sur-capacitaire. Depuis plusieurs années, les industriels de la meunerie ferment des moulins ou réduisent leur capacité, alors arriver et recréer de la capacité sur un tel marché n’était pas de bon augure. On a donc pris beaucoup de protection dans nos projections et finalement la clientèle est là », rapporte Alexandre Raguet, directeur général adjoint de Limagrain.

© M. SOULE - Doté de nouvelles technologies, mais aussi d'un approvisionnement régulier en matières premières et d'une traçabilité assurés par la coopérative, le nouveau moulin à blé de Limagrain a séduit de nombreux clients.

Un moulin moins énergivore

Le site est certifié Iso 50001 grâce à un système de management de l’énergie. En clair, les consommations énergétiques sont comptabilisées, suivies et optimisées. « Dans un vieux moulin, tous les équipements sont mis en route en même temps, il y en a qui ne vont pas servir mais qui vont rester en tension et donc utiliser de l’énergie. Dans un nouveau moulin comme celui-ci, tout est compartimenté, ce qui permet d’avoir un suivi pointu de la consommation de chaque équipement », précise Emmanuel Goujon.

Le moulin est notamment équipé d’une centrale d’air comprimé, un système qui permet de récupérer de la chaleur. Celle générée par l’écrasement des grains est également récupérée pour chauffer le moulin en hiver. Des moteurs basse consommation ont aussi été mis en place. « On peut gagner jusqu’à 3 ou 4 % de consommation énergétique par moteur dans l’usine, explique Jean-Baptiste Rouvet, responsable de production chez Limagrain Ingrédients. De plus, la partie où sont réceptionnés et préparés les grains fait huit étages. Pourquoi si haut ? Parce qu’on travaille le produit de manière gravitationnelle, ça consomme moins d’énergie que de le faire remonter pour le retravailler. » Et ce n’est pas tout, l’implantation du moulin au cœur de la filière a également permis d’économiser 70 000 km/an.

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