InVivo se positionne comme acteur des engrais décarbonés
InVivo a annoncé, jeudi 29 juin, avoir rejoint le consortium FertigHy, qui ambitionne de mettre en route, en Espagne, une usine de production d’engrais azotés à partir d’hydrogène renouvelable. Édouard Piens, directeur stratégie et innovation d’InVivo, nous en dit davantage.
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Utiliser l’hydrogène « vert » pour produire des engrais azotés d’origine renouvelable avec une sécurisation d’approvisionnement pourvoyeuse de souveraineté pour la chaîne alimentaire. Telle est l’ambition du consortium FertigHy (se prononce fertidji) dont la création a été annoncée jeudi 29 juin.
Il associe, en tant qu’investisseur, l’union de coopératives InVivo, qui apportera également son soutien « en tant qu’acheteur et distributeur d’engrais à 300 000 agriculteurs, à travers près de 200 coopératives », soulignent les membres de FertigHy. L’initiative est portée au sein du consortium par plusieurs autres grands groupes d’envergure internationale : EIT InnoEnergy, RIC Energy, Maire Tecnimont, Siemens Financial Services, et Heineken. Elle aboutirait à créer un nouvel acteur d’envergure mondiale sur le marché de la production d’engrais.
Un horizon à 2030
« Nous sommes associés au projet depuis l’automne 2022, explique Édouard Piens, directeur stratégie et innovation d’InVivo. Désormais, nous démarrons une phase d’études prévue sur 18 mois. La décision finale de construire l’usine sera prise en 2025, pour une mise en fonctionnement en 2028. Cela nous permettra de participer aux objectifs de nos clients à l’horizon 2030. La décarbonation des engrais est un enjeu clé pour nous, afin de décarboner la chaîne de valeur de nos activités et de celles de nos clients. »
L’enjeu est également de sécuriser cet approvisionnement clé en matière de souveraineté alimentaire. « En intégrant de l’hydrogène vert dans le processus de production d’engrais, la solution exclusive (de FertigHy) permettra de réduire les émissions et de renforcer la souveraineté alimentaire dans un contexte de perturbation des chaînes d’approvisionnement », complètent les membres du consortium.
Un rayonnement européen
Le projet sera déployé en Espagne. Le pays est attractif en matière d’hydrogène vert avec des plans ambitieux autour de l’énergie renouvelable et un fort potentiel de développement pour l’éolien et le photovoltaïque avec des terrains disponibles. Le choix précis du site devrait être connu d’ici la fin de l’année 2023.
La production du site aura pour vocation de servir plusieurs marchés en Europe, dont la France. En outre, « le but n’est pas de construire une seule usine, mais de pouvoir multiplier l’activité sur différents sites, confirme Édouard Piens. La France est un marché important pour les engrais. Il est logique que le pays fasse partie ensuite des premiers sites construits après l’Espagne. »
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