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Valfrance œuvre à sa résilience

Laurent Vittoz (à g.) et Christophe Grison, respectivement DG et président de Valfrance, lors de l'AG de la coopérative, mercredi 10 janvier, à Meaux (Seine-et-Marne).

Lors de son assemblée générale du mercredi 10 janvier, la coopérative Valfrance a souligné les initiatives engagées pour consolider son ancrage et répondre aux attentes de ses agriculteurs adhérents.

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« Ensemble, Laurent, nous travaillerons à faire grandir notre coopérative », a lancé Christophe Grison, président de Valfrance, à l’intention de son directeur, Laurent Vittoz, dans son allocution clôturant l’AG de la coopérative, qui s’est tenue mercredi 10 janvier à Meaux (Seine-et-Marne), en présence de 400 invités, agriculteurs adhérents et parties prenantes.

Dans ce sens, différentes initiatives sont mises en place au niveau de la coopérative qui démontre déjà une certaine maturité avec une première évaluation par l’Afnor qui lui a permis d’obtenir d’emblée le niveau confirmé du label Engagé RSE en novembre 2022. Une maturité qui se traduit notamment dans le dialogue établi avec la mairie au sujet du changement de site des installations du siège social.

Sarah Singla aux AGS

Le déroulement de l’AG s’est inscrit également dans cet objectif avec un plateau riche de trois intervenants, mandatés pour apporter de la prise de hauteur et de la perspective aux adhérents de la coopérative : Sébastien Abis, directeur du club Demeter, qui a évoqué notamment son nouveau concept de l’Everest alimentaire (fil rouge de son nouveau livre publié en février prochain), Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, invitant à l’engagement collectif qui sera « la clé de la réussite de demain », et Arthur Portier, consultant Argus Media, soulignant notamment qu’« une transition écologique durable ne pourra pas se faire sans économie ».

Sébastien Abis, directeur du club Demeter, a évoqué notamment son nouveau concept de l’Everest alimentaire. (© Hélène Laurandel)

C’est aussi dans cette même intention de participer à l’évolution des exploitations que les dernières AG de section ont accueilli Sarah Singla, agricultrice et formatrice en agronomie, pour évoquer le sujet de l’ACS qui a attiré de nombreux jeunes agriculteurs. « Depuis deux ans, nous tâchons d’animer nos AGS par la venue d’un expert », précise Laurent Vittoz. Un agronome a été d’ailleurs recruté pour accompagner l’agriculture régénérative, la méthanisation, le bio…

Les p’tits déj du président

Et afin de mieux capter les attentes et besoins des adhérents, les petits déjeuners du président ont été lancés lors du dernier exercice, à raison d’un rendez-vous par mois. Ils vont être perpétués sur l’exercice en cours. « Ces moments en petit comité permettent à des agriculteurs plus timides, et n’osant pas forcément venir à des assemblées de 150-200 personnes, de s’exprimer », observe Christophe Grison.

Pour faciliter le quotidien et le métier de chacun, une appli pour les achats de céréales devrait être mise en fonction à l’été 2024, un travail de réflexion est en cours pour améliorer le système de facturation et l’extranet. Et des améliorations vont être également apportées à la logistique, notamment depuis la nouvelle usine de semences. Le président s’est d’ailleurs excusé pour « les dysfonctionnements rencontrés » lors de la mise en route de cet outil sur le nouveau site de Senlis.

Taux bancaires préférentiels

D’autres points continuent d’être travaillés, par exemple dans le cadre de la politique RSE entamée en 2018. Des réflexions sont en cours et « de grands changements vont être opérés », avance Laurent Vittoz. L’engagement de la coopérative dans cette voie vertueuse, qui se traduit, entre autres, par la réalisation du bilan carbone et l’évaluation de son impact socio-économique sur son territoire, lui a permis d’accéder à « des taux bancaires préférentiels », comme le précise Christophe Grison.

Valfrance a fait mesurer son impact socio-économique au niveau de son territoire. (© Hélène Laurandel)

D'autre part, la politique d’investissement, dotée d’un budget annuel de 7 M€, favorise la pérennisation des outils et l’acquisition de nouvelles installations pour le développement de l’activité. Ainsi, pour remplacer deux silos obsolètes, un nouveau silo va être construit, le permis de construire devant être délivré tout prochainement.

Effet ciseaux pour les agriculteurs

Valfrance espère ainsi renforcer sa résilience dans un contexte où, après un exercice 2022-2023 se soldant par un CA qui a monté à 400 M€ et un résultat net progressant à 6,1 M€, le soufflé devrait quelque peu retomber en 2023-2024 avec des prix de céréales plus bas. Quant au résultat net, il est à nuancer car il a bénéficié de 4,3 M€ de résultat exceptionnel lié à la vente, entre autres, des titres dans Tereos industrie ; le produit de cette vente devant également profiter à l’exercice en cours.

Et la coopérative souhaite aussi mettre tout en œuvre pour participer à la résilience des exploitations de son territoire qui vont sans doute vivre un effet ciseaux, comme le fait remarquer le président de Valfrance, avec « le recul des cours en céréales alors qu’ils ont dû acheter cher leurs engrais ».

Cette résilience est d’autant plus essentielle que nombre de paramètres extérieurs ne sont pas maîtrisés. Pour exemple, les JO et leur revers de médaille avec une fermeture de la Seine qui devrait fortement perturber la logistique autour de la collecte 2024. Des discussions sont toutefois en cours à ce sujet.

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