Dijon céréales : plein gaz sur les projets
Lors d’une conférence de presse tenue lundi 15 janvier, Dijon céréales a annoncé consacrer 20 % de son activité au développement de nouveaux axes stratégiques.
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Christophe Richardot et Didier Lenoir, respectivement directeur général et président de Dijon céréales, ont dressé le bilan de la campagne 2022-2023 devant la presse, lundi 15 janvier. « Avec 787 000 t, la collecte est en retrait de 12 % », a introduit Didier Lenoir. Pour autant, le chiffre d’affaires de la coopérative s’est consolidé et a atteint les 435 M€ (CA du groupe : 578 M€) contre 390 M€ en 2020-2021. « La collecte prévisionnelle est estimée à 800 000 t », a-t-il ajouté.
La coopérative concentre 80 % de son activité dans la production agricole et compte allouer les 20 % restants au développement de nouveaux axes stratégiques. « Nous nous dirigeons vers des années qui vont être complexes, des années de transition qui nous obligent à nous bouger », a déclaré Christophe Richardot. Dijon céréales est en recherche perpétuelle de solutions durables pour diversifier le revenu de ses adhérents. Dans cette optique, la coopérative a structuré sa démarche RSE en créant cet été un groupe de travail RSE composé d’une dizaine de référents et de deux élus. « Notre stratégie RSE est basée sur la création de valeur, car la transition est coûteuse », souligne-t-il.
3 méthaniseurs à venir
Ainsi, via Alliance BFC, Dijon céréales poursuit le déploiement des énergies renouvelables agricoles sur le territoire au travers des projets agrivoltaïques et de méthanisation. Le méthaniseur coopératif Sécalia est notamment dans la dernière ligne droite puisqu’il injectera en mars 2024 ses premiers mètres cubes de biogaz dans le réseau de gaz naturel.
Sur l’année, trois autres projets de méthanisations plus modestes vont être lancés : un à Saint-Seine-l’Abbaye, un au sud de Dijon et un dernier dans le Nord-Ouest. Ils seront alimentés par du fumier, des cives (culture intermédiaire à vocation énergétique) et des déchets verts. « Le projet Sécalia a mis cinq ans pour être développé. Aujourd’hui, avec l’expérience que nous avons acquise, nous estimons qu’entre une décision prise actuellement et l’injection de gaz, nous pouvons compter entre 3,5 et 4 ans », prévoit Christophe Richardot.
Relocaliser les productions
Autre projet : la relocalisation de l’alimentation sur le territoire. Alliance BFC va tester de nouvelles cultures grandeur nature sur deux sites d’une trentaine d’hectares. Le premier sera situé à Cérilly (Allier) puisque l’objectif est de réutiliser les eaux captées sur les 12 hectares de l’unité de méthanisation, ainsi que celles utilisées dans le process. « Nous estimons que l’on peut récupérer jusqu’à 100 000 m3 d’eau allouable aux cultures irriguées », informe Christophe Richardot. Reste à définir les cultures qui y seront implantées. Entre les fruits à coque et les cultures maraîchères, le choix reste à faire. Sur le deuxième site situé dans le Val de Saône, l’union travaillera sur un système d’irrigation lié aux eaux grises, aux eaux de ruissellement ou aux eaux d’écrêtement des crues.
Quant aux productions obtenues sur les 60 ha, 50 % seront destinées aux industriels comme Foulon Sopagly qui cherche à relocaliser son sourcing (pommes, poires et abricots). Pour le reste, « nous sommes en train de travailler dans le cadre des PAT (les projets alimentaires territoriaux) avec différentes grandes villes, Mâcon, Chalon-sur-Saône, Besançon, Dijon, afin de mettre en place une réflexion de contractualisation entre le monde agricole et les collectivités. Nous allons également travailler avec les distributeurs et 5 à 10 % de la production seront dédiés au circuit court », a détaillé Christophe Richardot.
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