Logistique et compétitivité au cœur des préoccupations de Ceremis
Lors de la réunion d’information qui a suivi son assemblée générale, vendredi 19 janvier à Paris, l’union Ceremis s’est penchée sur les sujets sur lesquels les organismes stockeurs sont actuellement exposés.
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Cent-vingt clients et partenaires de Ceremis, union des coopératives Agora, Ucara et Unéal, Sana Terra et Valfrance ont assisté à la réunion d’information qui a suivi son assemblée générale à Paris, vendredi 19 janvier.
« Lisser nos flux autant que possible »
Ceremis, qui commercialise 3,5 Mt/an de céréales et oléoprotéagineux, fait face actuellement à de nombreux enjeux : « Avec la hausse des taux, on se doit d’être vigilants pour contenir nos frais financiers », souligne Guillaume Van de Velde, directeur de Ceremis. Mais le plus prégnant est sans doute l’enjeu logistique. « On cherche à optimiser davantage nos flux, à les lisser autant que possible, à diversifier nos débouchés, à réserver du transport à l’avance… »
Mais cela dépend aussi de la capacité des agriculteurs à se positionner. Comme d’autres opérateurs, Ceremis accuse en effet un retard de commercialisation sur le premier semestre de la campagne 2023-2024 (43 % du total contre 50 % visé habituellement). « Les agriculteurs ne vendent toujours pas beaucoup, alors que sortent actuellement davantage de marchandises en raison du retour de la compétitivité des blés à l’export », fait-il part.
Laisser faire les professionnels
Une table ronde s’est justement déroulée sur ce thème de la compétitivité à l’export. Trois experts, Jean-Philippe Everling, consultant, Clément Coussens, directeur général d’Agro KMR, et Jean-François Lépy, membre du bureau d’Intercéréales et DG de Soufflet Négoce by InVivo, ont pu confronter l’organisation des filières russes, ukrainiennes et françaises. Jean-François Lépy a ainsi souligné la place secondaire qu’a prise l’exportation française au fil des années en devenant la « variable d’ajustement du marché mondial ».
En réponse à la problématique évoquée, les intervenants ont recommandé aux agriculteurs de vendre quand la demande est là, en faisant confiance aux professionnels de la mise en marché, et aux OS de poursuivre la segmentation de la qualité pour répondre à une demande spécifique (par exemple pour la teneur en gluten). Ils ont également insisté sur la nécessité d’avoir une vraie volonté politique de présence sur les marchés.
Jeux olympiques
Ceremis a également évoqué le projet de fermeture totale de la Seine à la navigation pendant plusieurs jours avant la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques. La filière devrait être fixée mi-février sur le nombre de jours concernés. « C’est un vrai sujet de préoccupation, en particulier pour Valfrance », confirme Guillaume Van de Velde. Car même si la collecte 2024-2025 des coopératives adhérentes risque d’être en retrait en raison des conditions de semis compliquées, il y aura quand même du blé à exporter.
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