Une campagne techniquement compliquée pour Cristal Union

Si cette première campagne sans néonicotinoïdes depuis 2020 a été faiblement impactée par la jaunisse, elle restera marquée par des conditions climatiques difficiles, notamment des pluies continues cet automne compliquant les arrachages. Afin de maintenir le rythme et assurer l’approvisionnement des usines, Cristal Union avait levé début novembre l’accord sur la tare terre.

Un défi technique industriel

Au final, avec plus de 86 t/ha de betterave à 16° (contre 80 t/ha en 2022), le rendement agricole reste dans la moyenne sur cinq ans. La richesse en sucre est proche de 17 % (contre 18 % en 2022). Dans un contexte de marchés porteurs, Cristal Union annonce, pour la récolte 2023, un prix à la hausse proche des 50 €/t de betterave à 16°, après les 43,30 €/t en 2022. Le prix définitif sera connu en mai prochain.

Côté industriel, la forte tare terre et l’impact de phénomènes de gel/dégel sur les betteraves ont constitué un défi technique. En 115 jours de campagne en moyenne (contre 105 jours sur la campagne précédente), les usines du groupe ont finalement produit plus de 1,3 Mt de sucre et plus de 1,6 Mhl d’alcool et de bioéthanol, avec des ratios énergétiques encore optimisés.

Autonome en eau dès 2025

Cette campagne s’inscrit en effet dans le prolongement de la trajectoire d’économie d’énergie, de décarbonation et de gestion vertueuse de l’eau dans laquelle le groupe s’est engagé. Cristal Union vise, entre autres, l’autonomie des sucreries en eau dès 2025 et travaille sur un plan d’actions pour une autonomie en énergie à l’horizon 2050, notamment par la valorisation de ses pulpes.

Après 150 000 ha plantés en 2023, Cristal Union prévoit une légère augmentation des surfaces en 2024, variable selon les régions, et recommandera la même stratégie qu’en 2023 pour lutter contre la jaunisse dans l’attente de l’homologation de nouvelles variétés résistantes à l’horizon 2026.