Delpeyrat ferme deux abattoirs de canards

C’est, sans aucun doute, l’une des conséquences industrielles et sociales les plus visibles des crises successives de l’influenza aviaire. Delpeyrat, filiale de la coopérative Maïsadour, vient d’annoncer la fermeture de deux de ses abattoirs de canards, dans deux des zones principales d’élevage en France, à Vic-Fezensac (Gers) et à La Pommeraie-sur-Sèvre (Vendée). Une décision qui prendra effet début 2025.

« Il y a une surcapacité industrielle très structurelle qui impacte nos résultats sur le long terme », assure Eric Humblot, directeur général du pôle gastronomie de Maïsadour. Ainsi, « le marché français absorbait 41 millions de canards en 2015, contre 20 millions l’an dernier. Et nous avons perdu des marchés qu’il va falloir restimuler, comme la restauration ou l’export. Ce ne sera pas simple et on a la conviction qu’on ne reviendra jamais aux 41 millions de canards abattus. » Il ajoute que ces deux sites ont notamment été choisis car « ce sont ceux qui nécessitaient les investissements les plus lourds ».

125 salariés concernés

54 salariés sont concernés à Vic-Fezensac, dont l’activité sera transférée sur l’abattoir Delpeyrat de Gibret (Landes). À La Pommeraie, qui salarie 71 personnes, l’abattage sera sous-traité. « Nous appartenons à une coopérative donc nous sommes très attentifs aux salariés, souligne Eric Humblot. La priorité est de proposer des solutions personnalisées à chacun d’entre eux. » À commencer par des reclassements internes ou externes.