Agrivoltaïsme : Dijon céréales et TSE signent un accord « ambitieux »

Dijon céréales et l’opérateur TSE ont signé un accord de long terme, lors de l’inauguration de la seconde canopée agrivoltaïque construite par TSE en Bourgogne-Franche-Comté, et codéveloppée avec Dijon céréales.

Ayant nécessité un investissement de 6 M€, cette canopée est implantée sur 3 hectares de la SCEA des Tours à Verdonnet (Côte-d’Or), qui exploite 650 ha en bio (grandes cultures, ovins et poules pondeuses). Sa puissance, de 2,4 MWc, équivaut, en production électrique, à la consommation annuelle résidentielle d’environ 1 450 personnes.

Pendant neuf ans, les cultures implantées sous les panneaux autoportés (du blé actuellement après un pâturage d’ovins) seront évaluées sur les plans agronomiques et écologiques par les techniciens d’Alliance BFC et les chercheurs de l’Inrae. Ce suivi permettra d’élaborer des références techniques dans le cadre du programme national de recherche et d’innovation sur l’agrivoltaïsme.

700 MW en sept ans

Au-delà de l’inauguration de cette nouvelle canopée, c’est une ambition plus large qui anime Dijon Céréales et Alliance BFC. D’autant que les coopératives de l’union pourront dorénavant s’appuyer sur le décret du 8 avril 2024 relatif au développement de l’agrivoltaïsme pour déployer de nouveaux projets.

Cette évolution réglementaire a en effet rendu possible, au titre « du partage de la valeur », la conclusion, entre Dijon céréales et TSE, d’un « partenariat à long terme » , qui « porte une vision de déploiement de 700 MW en sept ans », souligne Mathieu Debonnet, le président de TSE.

30 projets

Dans le cadre de cet accord, Dijon céréales et les coopératives de l’union pourront, ainsi que d’autres partenaires potentiels du territoire (banques, collectivités locales…), être coactionnaires des 30 prochains projets agrivoltaïques en cours de déploiement en Bourgogne-Franche-Comté, à hauteur de 30 % maximum du capital concerné. La surface se rapportant à ces installations (des ombrières principalement installées à 2,50 m du sol) variera de 3 à 8 ha selon les projets. À cette fin, le renforcement des infrastructures de raccordement électrique, en particulier dans certaines régions, sera indispensable.

« Un virage est pris, a commenté Didier Lenoir, président de Dijon céréales et d’Alliance BFC. Nous entrons dans une nouvelle ère de l’agroénergie avec des perspectives positives en termes de diversification des revenus et d’installation des jeunes agriculteurs. »