L’usine de trituration d’Oxyane entre en service
Vendredi 7 juin, le groupe coopératif Oxyane a inauguré, à La Côte-Saint-André (Isère), un nouvel outil d’une capacité de 25 000 tonnes, dédié à la transformation du soja.
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Sur le papier, le projet a tout bon : « On parle en ce moment de réindustrialisation, souveraineté et décarbonation : nous cochons ces trois cases », se félicite Georges Boixo, directeur général d’Oxyane. Vendredi 7 juin, le groupe coopératif rhônalpin inaugurait sa nouvelle usine de trituration de soja, construite sur son site de La Côte-Saint-André (Isère), entre ses silos à grains et son usine d’alimentation animale.
6 500 ha contractualisés
La phase de test a démarré le 27 mai. Dès la fin juin, l’usine fonctionnera 7 j/7, 24 h/24. Outre la sécurité d’approvisionnement (les responsables d’Oxyane se souviennent des importations perturbées lors de la période du Covid), « le projet répond à des enjeux citoyens », souligne le président du groupe, Jean-Yves Colomb, citant la réduction de l’empreinte carbone, la garantie sans OGM et l’intérêt agronomique de cette culture pour diversifier les rotations.
L’outil devrait triturer annuellement 25 000 t de grains, dont 20 % de bio. « Nous avons déjà 6 500 ha contractualisés en soja : il nous manque 1 500 ha, qui seront atteints grâce aux intérêts économiques et agronomiques de cette culture », assure Jean-Yves Colomb. L’outil est même calibré pour pouvoir doubler de capacité. Mais avant de remettre la main à la caisse, il faudra commencer à rentabiliser cet investissement de 8 M€, qui a bénéficié de 1,5 M€ d’aides publiques (surtout dans le cadre de France Relance).
Un partenariat avec Avril pour l’huile
« Pour une tonne de soja, l’unité produira 750 kg de tourteau expeller, 50 kg de coque que nous utiliserons aussi en nutrition animale et 100 kg d’huile, détaille Grégory Pinçon, directeur de l’activité élevage. Contrairement au soja importé, aucun solvant n’est utilisé. » Le tourteau étant le produit noble, l’huile est le coproduit. Mais pas question de la brader : pour cibler les bons marchés, Oxyane s’est assuré le concours d’un expert en nouant un partenariat avec le groupe Avril.
« C’est du bon sens : on triture du soja de nos adhérents, issu de semences de nos adhérents, pour nourrir des élevages de nos adhérents », reprend Jean-Yves Colomb. Il ne reste plus qu’à construire une filière où chacun trouve son compte, du producteur de semences à l’éleveur, avec des prix acceptables par chaque maillon.
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