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Saint Louis Sucre vise la rentabilité pour investir dans la décarbonation

Thomas Nuytten, Carole Burzicki, Clément Bunias et Camille Bouclier, de Saint Louis Sucre, mercredi 25 juin, à Étrépagny (Eure).

Dans un contexte porteur, Saint Louis Sucre met en avant la rémunération au-delà des 50 €/t de betteraves de ses 3 750 planteurs et fixe le cap sur la réduction de l’impact environnemental de toute la filière.

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« Pour la campagne 2023, la tonne de betteraves entières à 16° sera en moyenne rémunérée à 50,30 € (1) à nos 3 750 producteurs en contrat annuel », souligne Thomas Nuytten, directeur betteravier de Saint Louis Sucre. Détenue par la coopérative allemande Südzucker, l’entreprise avait fermé deux usines en 2020 et fait le choix de se recentrer sur le marché européen. Pour la campagne 2022-2023, le groupe présente un résultat opérationnel en progression tiré par l’activité sucre.

Présentant la stratégie de Saint Louis Sucre à Étrépagny (Eure), mardi 25 juin, Thomas Nuytten a insisté sur l’importance de la rentabilité pour investir dans la durabilité de la filière. « Nous cherchons dans un premier temps à réduire nos coûts énergétiques puis à évoluer vers des énergies vertes. 50 M€ d’investissements sont programmés dans nos usines, lesquels incluent entre autres la création d’unités de méthanisation. »

Une feuille de route validée par le SBTi

Preuve de cet engagement, le plan d’action de Saint Louis Sucre à l’horizon 2030 a été validé par le SBTi 1,5 (2). « Nous visons une réduction de 23 % de nos émissions de gaz à effet de serre dans la transformation », explique Carole Burzicki, coordinatrice RSE de Saint Louis Sucre. Et d’ajouter : « Au niveau de la production et du transport, l’objectif est même une diminution de 35,3 %. »

Sur ce volet agricole, 60 producteurs se sont engagés dans le programme d’agriculture régénératrice qui les accompagne vers des pratiques durables. Thomas Nuytten l’assure : « Nous compenserons d’éventuelles pertes de revenu liées à l’adoption de pratiques bas carbone. » Avec la transition des 80 hectares de la ferme d’Étrépagny vers l’agriculture régénératrice, « nous produisons depuis trois ans des références techniques et accueillons sur le site les producteurs et jeunes en formation. L’enjeu est d’assurer la pérennité de la culture de la betterave dans les bassins existants. »

(1) Soit 54,80 € la tonne à 16° en forfait collet.

(2) Science Based Targets Initiative certifie ici une trajectoire compatible avec un accroissement de la température de 1,5 °C tel que fixé dans les accords de Paris en 2015.

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