Un nouveau cap pour Agrosud Développement

En 25 ans, Agrosud Développement a réalisé plus de 900 essais, pour accompagner techniquement les négoces du réseau. La structure évolue cette année, avec l’arrivée début septembre de Paula Inzirillo, qui en sera responsable. « Je remplace Martial Thomas : je vais m’occuper d’Agrosud Développement et lui va se consacrer à Agrosud XP », explique l’intéressée. Martial Thomas pilotait jusqu’à présent les deux activités. Agrosud XP est la filiale expérimentation d’Agrosud, à laquelle Agrosud Développement a recours, représentant un tiers de l’activité d’Agrosud XP, le reste étant des demandes externes. Paula Inzirillo, ingénieure agronome et œnologue, travaillait auparavant chez un fournisseur de matériel de cave.

Aller au-delà de la protection des cultures

« L’idée, c’est d’élargir le spectre des travaux d’Agrosud Développement, plutôt focalisés sur la protection des cultures, même si les sujets biocontrôle et biostimulants étaient déjà travaillés. D’où l’embauche à temps plein de Paula Inzirillo », explique Vincent Baills, directeur d’Agrosud depuis janvier 2024. Il évoque par exemple les OAD, les couverts végétaux et la robotique. Le réseau s’étant étendu à l’Ouest, avec l’arrivée de Fortet-Dufaud et plus récemment d’EVV, « l’objectif est de mettre en place Agrosud Développement version Sud-Ouest », ajoute Vincent Baills. Un développement de l’activité d’Agrosud XP est aussi attendu.

Le réseau Agrosud compte toujours 16 négoces, soit 131 magasins et 757 collaborateurs (1 111 avec les filiales), dont 229 TC. À périmètre constant avec EVV, les derniers chiffres font état de 330 M€ de CA appro, contre 360 M€ l’an dernier, et 430 M€ de CA consolidé. Le CA Protection des plantes est en augmentation de 7 %, en lien avec les conditions météo de l'année. La tendance au recul de la morte-saison s’est exacerbée, avec des achats « de plus en plus de dernière minute » en saison, observe Vincent Baills.

Palissage et fertilisation à la peine

En revanche, les marchés d’investissement sont en recul, notamment le palissage (-25 %). « La fertilisation a souffert, ajoute Vincent Baills, avec un impact de la déflation des engrais, et un effet tonnage un peu en baisse. » Le directeur appuie : « En irrigation, matériel, c’est difficile. La capacité d’investissement des viticulteurs est très faible. Tout ce qui était reportable a été reporté. »

330 personnes sont attendues aux Journées d’Agrosud, avec des interventions autour de l’agriculture, de la géopolitique et des sols. Depuis quelques années, « nous avons aussi fait évoluer le format de la demi-journée en interne, pour les équipes », explique Marie-Laurence Havard, responsable qualité sécurité environnement d’Agrosud, avec notamment des interventions de TC.