Le Comptoir agricole « fait de la résilience »

Certes, les ventes de céréales du groupe Comptoir agricole ont reculé de 901 000 t en 2022-2023 à 865 000 t en 2023-2024, et le chiffre d’affaires est passé de 526 à 439 M€, mais ses indicateurs globaux restent bien orientés. La trésorerie positive sur l’exercice a généré un gain financier qui intervient pour un quart dans un résultat de 2,1 M€. Ce dernier vient conforter un haut de bilan déjà très confortable à quasiment 171 M€.

« Plus de 90 % de nos adhérents ont opté pour le prix moyen. C’est le signe de leur confiance. Ils sont payés entre quinze et vingt-et-un jours après récolte. Et les compléments suivent rapidement », expliquait Marc Moser, président du Comptoir agricole lors de l’assemblée générale tenue vendredi 13 décembre, à Bischoffsheim (Bas-Rhin). S’il y a une inquiétude, elle concerne la filière bio. « Le marché est compliqué, à l’image du houblon où une partie de la récolte devra sans doute être vendue au prix du conventionnel », pointe le directeur général, Denis Fend.

Amplifier les atouts du maïs

À l’aube de son 120^e anniversaire qu’il fêtera en 2025, le Comptoir agricole « fait de la résilience », selon l’expression de Marc Moser. À l’instar du maïs, sa collecte principale, 530 328 t en 2023 et sans doute du même ordre en 2024 en raison d’une hausse du rendement moyen aux alentours de 118-120 q/ha contre 105,7 q/ha en 2023.

« Avec une performance régulière au champ et un bilan carbone positif », cette culture cumule les atouts. La coopérative bas-rhinoise souhaite encore les amplifier en poussant les technologies de précision et de traçabilité aptes à optimiser les interventions au champ et la production de maïs semence. Son usine de conditionnement de Marlenheim, dimensionnée pour traiter 4 000 t/an, n’en voit effectivement passer que la moitié.