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La Tricherie a redistribué 180 €/ha via ses filières

De g. à dr., lors de l'assemblée générale du 12 décembre, Thibaud Deschamps, président de La Tricherie, Benjamin Bichon, directeur général depuis le 1er janvier, et Baptiste Breton, qui était un des trois codirecteurs et vient de quitter la coopérative.

Positionnée essentiellement sur des marchés primant la qualité, la coopérative La Tricherie a pu payer le blé tendre à ses adhérents, en moyenne 260 €/t sur 2023-2024, et redistribuer au total 3,4 M€ de valorisation par les filières.

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Sur l’exercice 2023-2024, la coopérative La Tricherie a enregistré un chiffre d’affaires de 58 M€, en léger recul de 5 % en regard de 2022-2023 (61 M€), en raison de la déflation des prix, malgré une collecte 2023 (121 000 t) supérieure de 30 %.

Mais ce qui caractérise plus particulièrement la coopérative poitevine, c’est « son positionnement atypique centré sur les filières qualité », comme tient à le souligner Benjamin Bichon. À la demande du conseil d’administration, ce dernier est d’ailleurs devenu directeur général au 1er janvier 2025, à la suite du départ de Baptiste Breton, un des trois codirecteurs qui dirigeaient jusque-là la coopérative.

Une douzaine de qualités de blé

Et ce n’est pas moins de 3,4 M€ qui ont été redistribués aux agriculteurs adhérents pour le compte de l’exercice grâce aux filières. Ce qui représente 180 €/ha sur 90 % de la SAU couverte par la coopérative. « Nous travaillons toutes les filières et nous avons ainsi une douzaine de qualités de blé qui sont allotées dans la coopérative sur nos sept sites », précise Benjamin Bichon.

Sur la campagne 2023-2024, le blé tendre a été payé aux adhérents en moyenne à 260 €/t. « Soit 40 € de plus que le cours moyen du blé sur la même période, explique Benjamin Bichon. Dans notre coopérative, la redistribution se fait à travers le prix payé à nos agriculteurs. » Un prix payé quasiment à 100 % au moment de l’acompte qui est versé au fil de la récolte.

Une filière carbone sur 15 % de la SAU

« Nos adhérents ne sont pas stockeurs. Ils n’ont pas ainsi à financer de stock ni de trésorerie ; ce qui est plutôt engageant envers notre coopérative, qui fait sa croissance à partir de convictions qui donnent envie aux producteurs de nous rejoindre. »

Aussi, la coopérative continue d’investir « pour avoir des installations adaptées ». Depuis un an, une nouvelle filière, avec des contrats à la clé, est développée autour du carbone en partenariat avec MyEasyCarbon et avec l’aide d’un jeune alternant dédié à ce dossier. À ce jour, 15 % de la SAU de son périmètre d’activité est engagée dans cette nouvelle voie de valorisation.

« Nous défendons avant tout la valeur ajoutée pour nos producteurs et nous la mesurons concrètement », conclut Benjamin Bichon tout en annonçant le renouvellement de la labellisation Engagé RSE niveau exemplaire de la coopérative.

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