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Baromètre Agrodistribution-ADquation Engrais azotés : l'urée gagne des parts de marché

« À l'unité d'azote, il y a quand même un différentiel de prix de 40 à 50 % en faveur de l'urée », observe Pascal Prudhomme, directeur du réseau d'achats en commun de fertilisants Fertireco.

Si l'ammonitrate reste la forme la plus plébiscitée, l'urée progresse cette campagne, confirme notre baromètre Agrodistribution-ADquation. En outre, la moitié des agriculteurs envisageant d’utiliser des engrais azotés simples en 2023, en ont déjà la majeure partie en stock.

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Comme l’année dernière, l’ammonitrate est la principale forme d’engrais azotés simples envisagée pour la prochaine campagne. Avec 40 % des intentions d'épandage, selon notre baromètre Agrodistribution-ADquation, elle est globalement stable par rapport à l’an dernier, mais en retrait par rapport à ces dernières années, puisqu'elle atteignait autour de 50 % il y a cinq ans.

Dans le détail, l’ammonitrate 33,5 perd trois points, à 25 %, mais reste la forme la plus utilisée, notamment dans l’Ouest (33 %) et en polyculture-élevage (30 %). L'ammonitrate 27 gagne en revanche quatre points à 14 %. Il est d'ailleurs, contrairement aux autres régions, largement privilégié par les agriculteurs du Nord-Est.

Moins de solution azotée, davantage d'urée

L’urée progresse cette campagne de trois points, à 17 %, et est toujours davantage utilisée dans le Sud (24 %). « Il y a une tendance forte à l'augmentation de l'urée dans l'Ouest et dans le Sud-Ouest, confirme Pascal Prudhomme, directeur du réseau d'achats en commun Fertireco, et quelques goulots d'étranglement sont même observés dans les ateliers portuaires de conditionnement. À l'unité d'azote, il y a quand même un différentiel de prix de 40 à 50 % en faveur de l'urée. »

En revanche, la solution azotée perd trois points au niveau national (13 %), mais reste toujours particulièrement utilisée en grandes cultures (28 %) et par les agriculteurs ayant 150 ha ou plus de SAU (23 %). « Sur notre périmètre, le recours à la solution azotée est assez stable, autour de 80 000 à 100 000 t, c'est plutôt l'ammonitrate 33,5 qui subit un retrait assez marqué », poursuit Pascal Prudhomme. 

Enfin, 22 % des agriculteurs interrogés déclarent ne pas utiliser d’engrais azotés simples (4 points de plus que l'an dernier), notamment dans le Sud (33 %), chez les éleveurs (32 %) et les agriculteurs ayant moins de 100 ha de SAU (28 %).

74 % ont la majorité de leur stock dans l'Ouest

Une deuxième question, posée à notre panel d'agriculteurs envisageant d'utiliser des engrais azotés simples en 2023, montre que 51 % d'entre eux en ont déjà la majeure partie en stock sur leur exploitation. C'est 5 points de plus que l'an dernier, alors que la morte-saison n'a pas été flamboyante. Cette proportion est plus élevée en région Ouest (74 %), chez ceux ayant 150 ha ou plus de SAU (68 %) et en grandes cultures (62 %).

À l’inverse, les agriculteurs n’ayant pas encore la majorité de leur stock sont plus nombreux chez les agriculteurs ayant moins de 150 ha de SAU (56 %), en régions Sud (60 %) et Centre (57 %) et chez les éleveurs (59 %). « Sur notre périmètre, on estime que le taux de couverture se situe entre 70 et 80 % dans l'Ouest, et entre 50 et 60 % dans le Sud-Ouest », fait savoir le directeur de Fertireco.

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