Auréa présente son dispositif Agro-Eco Sol
Le service d’analyse de la fertilité globale des sols Agro-Eco Sol, lancé par Auréa Agrosciences avec ses partenaires d’Arvalis et de l’Inrae, a été officiellement dévoilé jeudi 9 mars. Il a associé plusieurs distributeurs afin de franchir un cap dans l’agroécologie.
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« Nous sommes prêts et opérationnels pour 2023 et nous visons 20 000 analyses de sols en 2024 », annonçait Hubert Roebroeck, le directeur opérationnel du laboratoire d’analyse de sol et de conseil agro-environnemental, Auréa Agrosciences, filiale d’Arvalis, le 9 mars dernier à Paris. Il s’exprimait lors de la journée officielle de lancement du dispositif d’analyse de la fertilité globale des sols, baptisé Agro-Eco Sol (AES).
Accompagner la transition agroécologique
Issu de cinq ans de développement, cet outil a pour originalité principale d’agréger des indicateurs de fertilité biologique des sols à partir non seulement de l’étude de la macrofaune (vers, nématodes, insectes, collemboles), mais également de la microbiologie et de la matière organique.
Combiné avec des moyens d’analyse à grande échelle de ces paramètres, ce nouveau service a été conçu par les partenaires comme un outil de premier plan pour accompagner la transition agroécologique de l’agriculture. « Cela nous aidera pour répondre à notre objectif : remettre le sol et l’agronomie au cœur de nos métiers ! », a embrayé le jour même Édouard Vermersch, responsable R & D du négoce Ducroquet, sur les réseaux sociaux.
Apporter des réponses aux agriculteurs
Le service a été construit pour permettre notamment de suivre l’évolution de différents indicateurs de performance agroécologique et de mesurer ainsi l’impact réel de certains leviers mis en œuvre. « On nous pose beaucoup de questions sur les bénéfices du semis direct, sur l’impact des apports de digestats, sur l’incidence du réchauffement climatique. Cet outil nous permettra d’apporter des réponses aux agriculteurs », s’enthousiasme Adrien Chassan, responsable innovation agroécologique chez Maïsadour.
L’outil a d’ailleurs vocation à être déployé par la distribution agricole, envisagée comme le premier levier commercial de développement. Cependant, les organismes de conseil et de formation pourront également s’en emparer ainsi que la recherche et l’expérimentation.
Évaluer l’impact des pratiques
L’enjeu pour la filiale d’Arvalis est aujourd’hui d’assurer le développement commercial de ce nouvel outil. Le coût est assez élevé du fait même du temps nécessaire pour échantillonner correctement les parcelles et des analyses. Il se chiffre entre 220 et 1 880 € par parcelle, selon le « pack » choisi. Néanmoins, ce coût est à diviser par le nombre d’hectares de la parcelle et sur une durée de cinq ans. Par ailleurs, un agriculteur ne fera sans doute pas analyser l’ensemble de ses parcelles, mais seulement deux ou trois, laisse entendre Hubert Roebroeck.
L’enjeu n’est pas d’avoir une photographie complète de l’exploitation, mais de pouvoir ajuster ses pratiques et d’en évaluer l’impact. Le dispositif devrait d’ailleurs trouver beaucoup de succès pour le suivi d’expérimentations de plein champ.
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