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Nutrition animale : Oqualim fait le point sur les seuils réglementaires

Pascal Le Paih, directeur des opérations d'Avril Nutrition animale, et Frédéric Monnier, président d'Oqualim.

Près de 15 000 échantillons ont été analysés en 2022 grâce aux plans d’autocontrôles de la nutrition animale mutualisés par Oqualim. À l’occasion de sa journée de restitution, jeudi 11 mai, l’association a fait un focus sur sa nouvelle feuille de route et détaillé les évolutions réglementaires à venir.

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Les plans d’autocontrôles de la nutrition animale, rassemblés par Oqualim, ont concerné en 2022 près de 15 000 échantillons de matières premières, d’aliments complets et de compléments. La massification et l’historique des données (15 ans) permettent de pointer les tendances sur certains contaminants et d’objectiver les niveaux de contamination.

95 % de représentativité

« 125 entreprises (254 sites) participent au plan aliment, soit 95 % du tonnage français, 50 entreprises (64 sites) au plan complément, soit la quasi-totalité des volumes produits dans l’Hexagone. La représentativité est également très forte en bio (21 entreprises, 26 sites pour 90 % des volumes) et pour les aliments d’allaitement (5 entreprises, 94 % de la production) », précisait Céline Ravel, directrice d’Oqualim lors de la journée de restitution du bilan 2022 de l’association, jeudi 11 mai, à Paris.

Cette mutualisation a permis de relayer 16 alertes en 2022, expliquait Frédéric Monnier, directeur du pôle animal à la Cavac et président de l’association depuis trois ans. Il laissera d’ailleurs en juin prochain la présidence tournante de cette structure qui organise, d’une part, ces plans mutualisés et, d’autre part, la certification des usines avec le RCNA (Référentiel de certification nutrition animale).

« La feuille de route, établie à la suite d’une enquête auprès de l’ensemble de nos parties prenantes, maintient le cap avec le renforcement de l’accompagnement des fabricants d’aliments dans la mise en œuvre de la sécurité sanitaire, la mutualisation des résultats des plans de contrôle et la veille sur les contaminants mais aussi la communication », résume Pascal le Paih, directeur des opérations chez Avril Nutrition animale. Les adhérents souhaitent aussi qu’Oqualim crée des ponts pour étendre son savoir-faire à d’autres préoccupations comme la traçabilité et la RSE.

Baisse des seuils en ergot et datura

L’association a également rappelé que le seuil réglementaire en ergot du seigle dans les céréales devrait être abaissé à 500 mg/kg en 2025, soit la moitié du seuil actuel sauf pour le seigle (750 mg/kg). Dans le même temps, la Commission européenne doit publier une recommandation de surveillance non plus des sclérotes mais des alcaloïdes pour mieux connaître les relations entre alcaloïdes et sclérotes. Dans le plan matières premières mutualisé Oqualim, 45 % des échantillons de céréales présentent des alcaloïdes de l’ergot, soit beaucoup plus que les 12 % d’échantillons présentant des sclérotes. Tous sont toujours très en deçà des futurs seuils réglementaires.

Idem pour le datura, dont le seuil sera également réduit de moitié. En 2022, il a été détecté dans 5 échantillons du plan mutualisé (maïs, sorgho, issues de céréales) mais toujours en deçà du futur seuil.

Oqualim surveille aussi des contaminants sur lesquels la règlementation pourrait évoluer : les PFAS, les alcaloïdes pyrrolizidiniques, les alcaloïdes quinolizidiniques et l’acide cyanhydrique ainsi que les DON dans les aliments volailles.

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