La création d’OP dans le secteur des semences autorisée
Le décret qui permet la création d’organisations de producteurs (OP) dans le secteur des semences est paru au Journal Officiel le 1er août. Un projet pour lequel Semae s’est beaucoup investi et dont les agriculteurs-multiplicateurs de semences doivent maintenant s’emparer.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Le décret qui précise la reconnaissance des organisations de producteurs dans le secteur des semences est paru au Journal Officiel le 1er août, et Semae, l’interprofession des semences et plants, s’en félicite. « Cette possibilité va favoriser une organisation de la filière et permettre ainsi une répartition de la valeur entre tous les acteurs, souligne l’interprofession dans un communiqué du 3 août. Ce décret est l’aboutissement du travail de l’interprofession menée en étroite collaboration avec les familles professionnelles représentant les agriculteurs-multiplicateurs et le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire. » Semae va maintenant préparer un guide qui expliquera comment, de façon concrète, il faudra procéder pour créer une OP dans les semences, et monter un dossier de demande.
Solidarité entre tous les acteurs
Alors qu’il y a quelques mois, les agriculteurs-multiplicateurs de semences semblaient se décourager faute de prix suffisamment rémunérateurs, la possibilité de se regrouper en OP devrait leur permettre de mieux négocier avec les établissements semenciers. « Avec ce décret, les valeurs de solidarité et de responsabilité au cœur des missions et services de l’interprofession prennent tout leur sens », souligne François Desprez, président de Semae qui s’est beaucoup impliqué dans ce projet, et a fait en sorte que l’interprofession intervienne comme facilitateur auprès du ministère dans ce dossier. « Notre organisation et le sens de responsabilité de tous font la force de notre filière, et c’est bien par une mobilisation collective que nous maintiendrons notre capacité d’approvisionnement en semences afin de répondre aux attentes de l’ensemble de nos clients. »
Le maïs et les betteraves un peu plus avancés
« L’OP est un outil supplémentaire à la disposition des agriculteurs-multiplicateurs dont il faut maintenant qu’ils s’emparent, souligne de son côté Anne Gayraud, directrice administrative et des affaires syndicales de la Fédération nationale des agriculteurs multiplicateurs de semences. Mais c’est aussi un outil complexe à mettre en place. S’il permet aux agriculteurs-multiplicateurs de se regrouper pour négocier des contrats-cadres, l’activité économique ne suffit pas. Il faut aussi identifier les autres activités qui pourraient rentrer dans le champ d’un travail collectif. » Les producteurs de semences de maïs et de betteraves seraient les plus avancés dans le projet de créations d’OP.
Pour accéder à l'ensembles nos offres :