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La Scara, partenaire du projet Apprivoise

Le projet Apprivoise a été présenté le 1er mars au Sia, en présence, de gauche à droite, d’Alexandre Benoist (Agrosolutions), Philippe Michonneau (Scara), et Xavier Mesmin (Arvalis).

Démarré en septembre dernier pour trois ans et piloté par Arvalis avec Agrosolutions, l’Acta, Smag et la Scara, le projet Apprivoise ambitionne d’intégrer dans des outils de diagnostics une dizaine d’indicateurs pertinents pour mesurer la biodiversité.

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Le but du projet Apprivoise est d’apporter aux producteurs de grandes cultures une meilleure connaissance des services rendus par la biodiversité de leurs parcelles. Il se focalise sur la biodiversité ordinaire (abeilles, carabes, coccinelles, vers de terre…) rendant des services tels que la pollinisation, la régulation des ravageurs ou encore une contribution à la fertilité des sols.

Apprivoise va sélectionner les indicateurs d’évaluation de cette biodiversité les plus pertinents parmi tout ce qui existe afin de les intégrer dans les outils de diagnostic agricoles tels que Systerre et SmagTrace.

Des indicateurs simples

Ces indicateurs ne seront pas des mesures de terrain. Ils seront plutôt liés aux pratiques agricoles et au paysage dans lequel se trouve l’exploitation pour évaluer la biodiversité grâce aux liens existant entre pratiques, paysage et biodiversité. Ils devront prédire correctement le niveau de biodiversité, être très sensibles au changement des pratiques agricoles, validés scientifiquement et être parlants pour l’agriculteur.

« Nous avons été sollicités pour ce projet à la suite de la thèse réalisée de 2019 à 2022 par Emma Soulé à la Scara avec l’Inrae de Colmar sur le suivi de la biodiversité d’un échantillon de 33 exploitations, précise Philippe Michonneau, responsable du pôle agronomie, innovation et services à la Scara. Nous suivons également certains indicateurs depuis dix ans. »

Sélection et test terrain

Actuellement, les indicateurs de chaque partenaire sont mis en commun pour identifier les plus prometteurs et n’en garder qu’une quinzaine. « Nous avons repris les indicateurs de la thèse et d’autres présents dans nos bases de données et sélectionné ceux pour lesquels nous avions une information facilement accessible. »

En deuxième année du projet, ces indicateurs sélectionnés seront calculés sur un panel d’exploitations de la Scara, d’Arvalis et du réseau de parcelles d’AgroSolutions pour évaluer leur représentativité et leur sensibilité aux pratiques agricoles et n’en retenir que cinq à dix. « Potentiellement, nous devrions avoir 100 à 150 exploitations-tests. Pour chaque exploitation, à partir des informations déjà remplies par les producteurs, nous extrairons celles qui sont pertinentes pour le projet (diversité des cultures et des couverts végétaux, surfaces agroécologiques, linéaire et essences des haies…). »

En dernière année du projet, ces indicateurs seront intégrés informatiquement dans les outils de diagnostic. « Cela permettra de réaliser des diagnostics biodiversité des exploitations, de mesurer l’impact de l’amélioration des pratiques agricoles dans le temps et de donner une valeur ajoutée aux productions. Celle-ci doit permettre d’apporter un revenu complémentaire à l’agriculteur car ce sont des services rendus à la société », conclut Philippe Michonneau.

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