Pour De Sangosse, les biosolutions sont « sous-exploitées »
Jeudi 28 mars, lors d’une conférence de presse, De Sangosse a exprimé son regret quant à la sous-utilisation des biosolutions disponibles, soulignant son engagement à les promouvoir et à les rendre plus largement adoptées.
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À l’occasion d’une conférence de presse, jeudi 28 mars à Paris, De Sangosse a dévoilé les chiffres de l’année 2023 concernant l’utilisation des produits de biocontrôle en France. Selon les données présentées, 8 % des hectares déployés ont été couverts par des produits de biocontrôle, soit une augmentation modeste de 1 à 2 points sur une période de trois ans. « On aurait aimé que la dynamique soit plus rapide. Les outils sont là, mais ils sont sous-exploités malgré leur efficacité avérée », confie Aurélie Morin, directrice de l’activité biocontrôle chez De Sangosse.
Les fongicides céréales, un segment à fort potentiel
Elle souligne également que, concernant le marché des molluscicides, il aura fallu huit ans pour que le biocontrôle, qui offre les mêmes avantages que les solutions conventionnelles, atteigne 30 % de part de marché, en grande partie grâce à l’apparition des CEPP et à la classification CMR2 des métaldéhydes. Loin de vouloir attendre que les agriculteurs se retrouvent une nouvelle fois au pied du mur, De Sangosse espère aller beaucoup plus vite pour le déploiement du biocontrôle sur le marché des fongicides céréales.
En effet, selon Marie Aubelé, cheffe de marché grandes cultures, « 80 % des hectares sont traités avec des molécules qui connaissent une baisse de leur efficacité. Les triazoles, piliers de la protection des céréales, font notamment face à des souches résistantes. De plus, avec la pression exercée pour réduire la chimie, les molécules majeures du marché des fongicides céréales vont être retirées dans les trois ans à venir. » Pour autant, « les programmes fongicides céréales ont assez peu évolué », constate De Sangosse qui voit en ce segment un potentiel majeur pour accélérer le déploiement des biosolutions à court terme.
« Il faut bousculer les habitudes »
Toutefois, l’expert en biosolutions fait face aux « a priori » et à une « résistance » au changement. Il appelle donc les distributeurs et les instituts techniques à accélérer le déploiement et l’adoption de ces solutions. « L’innovation réside dans les choses que nous connaissons mais qu’il faut travailler différemment. Il faut bousculer les habitudes », conclut Aurélie Morin. D’autant plus « qu’aucun nouveau mode d’action n’est attendu dans les années à venir », complète Marie Aubelé.
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