Passage de relais pour Damier Vert
Pour la dernière édition de la plateforme d’essais Damier Vert sur les terres de Lorca, ouverte aux agriculteurs les 5 et 6 juin, les équipes techniques ont rencontré les mêmes difficultés, climatiques et agronomiques, que les adhérents des quatre coopératives partenaires.
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Depuis plus de vingt ans maintenant, les quatre coopératives lorraines, Cal, EMC2, GPB et Lorca, ont fédéré leurs services agronomiques autour de Damier Vert. Elles hébergent la plateforme sur leurs territoires respectifs, en alternance, pour une durée de trois ans. Depuis son retour en Moselle en 2022, celle-ci est installée sur les parcelles de François Lespagnol, agriculteur à Sillegny.
Si la pluie, voire les inondations du mois de mai, a largement compliqué les semis de printemps pour les agriculteurs de la région, il en fut de même pour les équipes de Damier Vert.
150 limaces capturées en une nuit
« Nous avions implanté une première fois le tournesol sur 5 hectares, le 30 avril. Nous avons dû en resemer 1 hectare le 28 mai, rapporte Constance Richard, responsable agronomie et innovation de la coopérative mosellane. Nous avons utilisé le Limacapt (De Sangosse), un capteur connecté, pour la détection et le comptage automatisé des limaces. Nous en avons capturé 150 en une nuit. Je n’avais jamais vu une telle quantité ! »
« Globalement, depuis le retour de Damier Vert ici en 2022, nous aurons eu les mêmes soucis que les agriculteurs : fortes chaleurs en 2022, gros cumuls de pluie sur 2024 et leurs conséquences sur les semis, les maladies, les ravageurs, souligne Morgane Pospiech, directrice des productions végétales chez Lorca. Ce qui démontre, une fois de plus, qu’il n’y a pas de solution miracle. Il faut s’adapter le plus possible à la parcelle, à son sol, raisonner agronomie. »
Un moment convivial
Si la première journée de visite, mercredi 5 juin, a fait le plein, la seconde a connu une moindre affluence. Les adhérents ont été pris par la récolte de l’herbe, le temps se mettant, enfin, au sec.
« Cela reste toutefois un rendez-vous important pour nos adhérents, insiste Morgane Pospiech. Au-delà de l’aspect technique, cela permet à nos agriculteurs de se retrouver, de rencontrer leurs conseillers, de discuter de leurs préoccupations devant une parcelle d'essais, un verre, un repas. Humainement, c’est important. Surtout en ce moment où le moral n’est pas au plus haut en raison des derniers mois, tellement arrosés, donc compliqués. »
À partir de septembre prochain, et pour trois ans, Damier Vert se tiendra sur les terres de la Cal. Le lieu n’a pas encore été défini.
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