Amoéba passe la seconde
Reconnaissance par l’Efsa, partenariat avec Koppert… Tout s’accélère pour Amoéba qui concentre désormais ses efforts sur la commercialisation de son biocontrôle à base d’amibes, Axpera.
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Amoéba a franchi une nouvelle étape avec la reconnaissance par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) de l’efficacité et du profil à faible risque de sa substance de biocontrôle, Axpera. Ces conclusions positives et définitives de l’évaluation de la substance active au niveau européen ont été annoncées le 13 décembre dernier.
Homologation pour 2025
« C’est une étape capitale pour Amoéba. Cette validation confirme non seulement l’efficacité de notre solution, mais également son impact positif pour une agriculture durable. Ces conclusions sont le couronnement de six années de mobilisation des équipes, se réjouit Jean-Baptiste Eberst, directeur des affaires réglementaires d’Amoéba. Cette validation nous donne également plus de légitimité sur le marché, nous sommes reconnus comme un acteur qui amène une vraie nouveauté. »
Une fois le rapport final publié par l’Efsa, dont les conclusions resteront inchangées, la Commission européenne disposera de six mois pour entériner l’approbation de la substance active. Amoéba peut désormais lancer « la procédure de demande d’autorisation de mise sur le marché de ses produits biocontrôle, sous la dénomination Axpera. La demande sera soumise aux huit États membres européens ciblés en priorité, avec une décision attendue en 2025 », précise la société. Amoéba deviendra ainsi une entreprise industrielle et commerciale.
« C’est une énorme sécurité »
Cette annonce intervient dans la foulée de la signature, le 12 décembre, d’un protocole d’accord (MoU) avec Koppert. Les deux sociétés sont entrées dans une phase de discussion exclusive qui durera cinq mois et partagent l’ambition de lancer une gamme de biofongicides innovants. « C’est un accord qui a priori pourrait durer dix ans. C’est une énorme sécurité », confie Benoît Villers, président du conseil d’administration d’Amoéba. Selon le DG de la société, Jean-François Doucet, Koppert n’a pas choisi Amoéba par hasard : « Le leader du biocontrôle a testé Axpera pendant deux ans et a approuvé son efficacité. De plus, nous proposons le même positionnement haut de gamme. »
De son côté, Amoéba va s’appuyer sur Koppert pour la distribution de ses solutions, que ce soit sur les territoires européen ou américain. « Nous ne sommes pas présents en termes d’autorisation réglementaire en Amérique latine et Koppert est extrêmement puissant là-bas. Travailler avec cette entreprise qui a un réseau conséquent va accélérer toutes les procédures », ajoute-t-il.
Multiplier par vingt la production
Et pour suivre la cadence et pouvoir répondre à la demande croissante du marché, Amoéba prévoit d’augmenter sa capacité de production à Chassieu (Rhône), qui passerait de 0,5 à 10 tonnes de substance active par an d’ici fin 2025.
De plus, pour sécuriser sa montée en puissance, Amoéba a changé son fusil d’épaule. « La construction de l’usine de Cavaillon est en suspens parce que cela coûte 30 M€ que nous préférons concentrer sur la commercialisation des produits. Nous allons sous-traiter et chercher des partenariats de production », souligne Benoît Villers. Koppert s’est d’ailleurs porté volontaire et assurerait ainsi la production, le stockage, la livraison et la commercialisation.
Pour financer sa croissance, Amoéba prévoit de s’appuyer sur Koppert, tout en explorant d’autres accords pour des « couples zones/cultures » non couvertes par son partenaire. De plus, la greentech va demander à son actionnaire Nice and Green de prolonger la « lettre de confort » jusqu’au 31 décembre 2025.
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