Molluscicides Encore en recul

En 2019, le marché des molluscicides atteint un niveau historiquement bas, avec un recul des surfaces traitées de 25 à 30 % par rapport à 2018, selon les firmes. En cause notamment, un marché de printemps moins porteur du fait d’une forte baisse des traitements sur colza avec des conditions sèches et la chute de la sole. Côté céréales, les fortes pluies de cet automne, qui ont perturbé les semis et les cultures en place, ont cependant profité à des attaques tardives dans l’Ouest. La campagne 2020 s’annonce pour sa part plus propice aux limaces en raison d’un hiver doux et humide.

Changements de pratiques

Au niveau européen, le statut réglementaire du métaldéhyde a été revu. Les produits ayant une concentration en métaldéhyde de 3 % ou plus sont désormais classés CMR2. Ce règlement, entré en vigueur le 9 mars 2020, s’appliquera à compter du 1^er octobre 2021. « Cette campagne sera donc une année de transition puisqu’aucun changement n’interviendra », note Jérôme Rouveure, de Phyteurop. « Cela va entraîner dans les prochains mois une évolution dans les pratiques de stockage et d’utilisation des agriculteurs, et un impact sur le coût à l’hectare. Nous pensons à un fort développement de nos biosolutions », note Pierre Olçomendy, de De Sangosse, leader du marché des molluscicides. Le biocontrôle représente 15 % de ses ventes. La firme annonce aussi le lancement de la démarche Zéro dans l’eau (www.zerodansleau.fr) afin de communiquer sur les bonnes pratiques d’utilisation des antilimaces.

Lucie Petit