Avenir des exploitations : du changement dans l’air
Entre agriculteurs sur le départ et nouvelles orientations dans les exploitations, les fermes françaises devraient changer de visage dans les prochaines années.
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Selon notre baromètre Agrodistribution-ADquation, 21 % des sondés devraient partir à la retraite dans les trois prochaines années, contre 17 % en 2016. « Un quart des exploitants devraient partir d’ici à 2023 », affirme Luc Smessaert, vice-président de la FNSEA. « Nous conseillons aux agriculteurs de réfléchir à leur projet de cessation et transmission 5 à 10 ans avant leur départ à la retraite », explique Léa Radzik, en charge du dossier transmission à l’APCA. Les agriculteurs de 50 ans et plus représentent 53 % de notre panel. Le renouvellement des générations est aujourd’hui un enjeu stratégique (lire notre dossier p. 24 à 38). « Il faut maintenir autant que possible des exploitations à taille humaine, familiale », commente Luc Smessaert. L’accompagnement des cédants et repreneurs est essentiel. « Les chambres doivent sensibiliser au maximum les agriculteurs pour anticiper leur projet de cessation et transmission, préparer les aspects économiques, techniques et administratifs, afin de faciliter la recherche de repreneur », commente Léa Radzik. Du côté de la FNSEA, « la priorité est d’accompagner les jeunes qui souhaitent faire ce métier ».
Créer de la valeur ajoutée
À noter également que 2 % des agriculteurs envisagent d’arrêter pour des raisons financières (8 % en 2016). Cette proportion est plus élevée dans la région Ouest (8 %).
De nouvelles orientations dans les exploitations sont aussi envisagées. Selon Luc Smessaert, « il y a une accélération des agriculteurs qui cherchent à créer de la valeur ajoutée ». 34 % des exploitants en grandes cultures envisagent ainsi d’évoluer vers d’autres productions. Chez les éleveurs, 71 % n’envisagent pas de changements. « L’enjeu est de les amener eux aussi dans cette dynamique. Mais ils manquent de temps et de moyens », analyse-t-il. Léa Radzik ajoute : « Les évolutions peuvent permettre d’attirer de futurs repreneurs ».
Lucie Petit
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