Menaçante Italie
La place des vins français à l’export se fragilise. Face à la montée en gamme de ses concurrents, comme l’Italie, la France doit se repositionner.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
FranceAgriMer et le Comité national des interprofessions des vins ont mené une enquête sur la dynamique et le positionnement des vins français à l’export auprès des opérateurs de 13 marchés cibles. La France, avec sa très large gamme, est présente sur la grande majorité des marchés. Sa notoriété et son image de prestige lui permettent de rester leader sur le haut de gamme. Cependant, la concurrence gagne du terrain, notamment l’Italie, les États-Unis et l’Espagne. En entrée et milieu de gamme, segments les plus dynamiques couvrant la majorité des ventes, la France décroche, avec des prix plus élevés que ses concurrents pour une qualité similaire voire inférieure selon les consommateurs. L’Italie s’impose ainsi comme son premier concurrent pour toutes les gammes de prix et circuits de distribution, avec des produits aux rapports qualités-prix jugés plus attractifs par les opérateurs. En 2017, la filière vitivinicole italienne a conforté sa place de leader en termes de compétitivité, avec une forte productivité et une gamme très diversifiée, selon FranceAgriMer.
Exploiter les opportunités
La France doit se repositionner. « Il faut aller dans le milieu de gamme et ne pas rester que sur le luxe. On ne doit pas s’endormir sur nos lauriers », alerte Jean-Marie Barillère, président du Cniv. Des opportunités sont à saisir pour répondre aux nouvelles tendances de consommation. Les demandes pour les vins nature, bio, effervescents ou encore rosés sont à la hausse. La consommation de vin rouge, principal positionnement de la France, diminue. Les opérateurs attendent notamment la France sur les vins effervescents de moyenne gamme.
Lucie Petit
Pour accéder à l'ensembles nos offres :