ENGRAIS Seco fertilisants, c'est fini

Le projet de reprise par une partie des cadres de Seco fertilisants, permettant de sauvegarder 66 emplois, n'aura finalement pas abouti. Il n'a en tout cas pas été retenu par le tribunal de commerce de Lille, le 17 juillet dernier, qui a ordonné la liquidation judiciaire de l'entreprise de Ribécourt (Oise), mettant en avant des financements insuffisants ne permettant pas une activité pérenne. Il semblait manquer 800 000 €.

La justice a néanmoins autorisé la prolongation de l'activité jusqu'au 31 août, afin de laisser le temps à Seco, en procédure de sauvegarde depuis le 29 janvier et en redressement judiciaire depuis le 17 avril, de livrer ses clients et d'honorer ses commandes. La société, détenue à parité par les belges Prayon et Yara Tertre, avait connu une année 2016 très compliquée, avec une période d'inactivité quelques mois après la moisson. Par ailleurs, Yara souhaitait sortir du capital de cette société dans un contexte de repli du marché du NPK industriel face aux engrais de mélanges.

Cette décision laisse 88 salariés sur le carreau, et des coopératives et négoces, qui selon Seco, « n'auront plus pour autre alternative que de travailler exclusivement avec les grands groupes multinationaux ». La société, née il y a 84 ans, avait également dans ses cartons un projet de valorisation des digestats qui avait reçu l'aval de l'Ademe dans le cadre du Programme d'investissements d'avenir.

Renaud Fourreaux