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COOPÉRATION InVivo, à fond le numérique

Le « gourou des start-up » en guest star Oussama Ammar (à droite), cofondateur de The Family, a captivé son auditoire à la convention d'InVivo le 14 décembre dernier à Paris, aux premiers rangs desquels Philippe Mangin et Thierry Blandinières.R. FOURREAUX

Avec son ambition « InVivo Tech 2020 », l'union compte bien ne pas rater le coche de la transformation digitale. Et aussi ne pas subir l'ubérisation.

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La politique de l'autruche ? Que nenni ! InVivo, bien décidé à prendre à bras-le-corps l'innovation numérique, a tapé fort en dévoilant son programme d'accélération de la transformation numérique du groupe. Et loin l'idée de juste faire entendre une petite musique : « On se donne trois ans pour transformer complètement le groupe, ambitionne le DG, Thierry Blandinières. Tous les métiers, tous les salariés vont être concernés par cette révolution culturelle. » L'installation du siège de l'union à La Défense, en mars, devrait faciliter ce nouvel état d'esprit, qui conjugue digitalisation des activités et développement d'une culture « intrapreneuriale ».

Bientôt des dizaines de start-up

Pour marquer le coup, l'union a fait intervenir à sa dernière convention annuelle Oussama Ammar, parfois surnommé le « gourou des start-up ». « Le numérique, tout le monde pense que c'est une affaire de technologie ou de propriété intellectuelle, alors que c'est avant tout une révolution sociologique », a lancé d'emblée ce cofondateur de The Family, accélérateur de croissance pour les start-up. « Les entreprises ont beaucoup de mal à appréhender la transformation numérique, car elles ont du mal à admettre qu'elle a déjà eu lieu », a-t-il ajouté, faisant sensation en théorisant les cinq étapes du déni des entreprises traditionnelles vis-à-vis des start-up. Pour le coup, InVivo avait quelques exemples sous le coude, l'union ayant créé deux fonds d'amorçage, InVivo Invest et Neovia Venture, dotés chacun de 5 M€, dédiés au financement de start-up porteuses de projets disruptifs et créateurs de valeur. « Depuis un an, nous avons rencontré beaucoup de start-up, signé des accords avec quelques-unes. Je pense que d'ici deux ans, nous en aurons une dizaine par métier, pour apporter une valeur ajoutée, un esprit nouveau aux équipes. » D'autres chantiers sont dans les tuyaux : le Studio agrodigital de Montpellier, « véritable incubateur de projets » qui sera inauguré au printemps, l'offre en agriculture de précision Be Api (avec 31 coops), le Big Data avec Smag, le projet LeadR de constituer un réseau de 1 000 fermes numériques d'ici à 2020, ou encore la plate-forme e-commerce de Frais d'ici...

Inspirer ses coopératives adhérentes

« Eviter que le modèle économique d'une coopérative soit ubérisé », est aussi l'objectif, selon Thierry Blandinières. Il s'agit là en effet de prendre les devants, et inspirer ses coopératives adhérentes, pour s'approprier des mutations qui peuvent rapidement bousculer l'appro, puis les entreprises dans leur ensemble. En dehors de la reconfiguration de la relation adhérents, le président Philippe Mangin, ressent cette révolution numérique comme un apporteur de solutions pour les agriculteurs, une fois le très haut débit généralisé. « Elle va permettre d'améliorer les conditions de travail et nous rapprocher du consommateur, car on va pouvoir à travers nos produits raconter toute l'histoire. »

Renaud Fourreaux

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