PAYS DE LA LOIRE Terrena en toute cohérence
Après avoir amorcé un tournant stratégique il y a cinq ans, le groupe coopératif Terrena continue à poser les pierres de sa nouvelle agriculture.
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Faire évoluer son modèle économique d'une part (par le mode de production agricole notamment) et s'ouvrir au monde d'autre part, sont les deux fils rouges du groupe coopératif d'Ancenis. Avec les impacts qui vont de soi sur l'organisation en place. Ainsi, la gouvernance, qui a déjà été réorganisée sur le plan opérationnel, va faire l'objet d'un remaniement au niveau des élus en élargissant le champ d'horizon des commissions de production actuelles, aux marchés. Et un nouveau conseil des filiales et participation devrait suivre les filiales et les sociétés dans lesquelles la participation est minoritaire. La volatilité des marchés oblige Terrena à s'assurer de partenariats solides pour conforter la pérennité des activités. Une volatilité qui a coûté 84 M€ en 2012, mais n'a pas toutefois obéré la capacité d'autofinancement qui se monte à 62 M€.
Solidaire et responsable
Cette évolution organisationnelle réaffirme le sens des responsabilités du groupe qui tient à être acteur d'une « économie solidaire et responsable », souligne son président, Hubert Garaud. Comme en témoigne leur implication dans des programmes régionaux d'insertion par le travail (lire encadré). En fait, c'est tout un fil de cohérence que déroule le groupe tout du long de ses engagements, qu'ils soient réunis dans le projet stratégique « Terrena vision 2015 » initié en 2008, ou entrepris hors de ce cadre.
La mise en application de « Vision 2015 » se concrétise pas à pas. Le concept AEI (agriculture écologiquement intensive) est en cours de déploiement sur le terrain (lire AD n° 233). En juin, soixante-dix agriculteurs auront signé un contrat avec la coop pour asseoir leur fonction de sentinelles de la terre, afin de tester des solutions agronomiques ou autres. L'objectif des quatre cents sentinelles est toujours d'actualité et va être rempli au rythme raisonnable de l'expérimentation. La pause d'un an dans sa réalisation a permis de formaliser la démarche et de mettre sur pied un fonds de partage du risque innovation doté de 500 000 €.
Généraliser le label marque NA
Autre concrétisation, le label marque NA (nouvelle agriculture) qui décline l'AEI à travers l'offre de produits et services destinés aux agriculteurs (vingt et une solutions NA à ce jour) et aussi en aval, auprès du consommateur. Un lapin NA sans OGM ni antibiotiques a été lancé à l'automne 2012. D'autres produits vont suivre avec, à terme, l'idée que toute production sortant de l'exploitation sera ainsi marketée. En rénovant l'offre, le groupe espère également sortir du cercle des prix bas en générant de la valeur ajoutée. Une valeur ajoutée qu'il souhaite aller chercher aussi à l'international avec de nouveaux accords comme en lapin et en pommes.
Hélène Laurandel
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