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LANGUEDOC-ROUSSILLON Agrosud se jette à l'eau

Joël Raymond, de la Dreal Languedoc-Roussillon : « Des pesticides ont été identifiés dans 91 % des points de mesure des eaux superficielles. »M. COISNE

Les journées du réseau de négoces ont porté sur la qualité de l'eau, entre constats et améliorations possibles.

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C'est au bord du Gard que le 26 octobre Agrosud a tenu son séminaire annuel, autour de la thématique « Qualité de l'eau et protection des cultures ». Devant près de 250 personnes (TCP, fournisseurs, officiels...), Joël Raymond, chargé de mission pollutions diffuses à la Dreal Languedoc-Roussillon, a dressé un état des lieux dans la région. Bilan : des pesticides (substances mères ou métabolites) absents dans seulement 9 % des points de mesures des eaux superficielles et ce, dans des zones en amont, non anthropisées. Du côté des eaux de surfaces, 86 pesticides ont été identifiés. En tête, l'AMPA, un métabolite de dégradation du glyphosate, et le glyphosate. « Souvent, ils dépassent les niveaux acceptables », avertit Joël Raymond. Dans les eaux souterraines (représentant 90 % des approvisionnements de la région), 63 pesticides ont été détectés, surtout des métabolites des triazines. « Pour le DEDIA, métabolite de deuxième génération des triazines, des dépassements ont été comptabilisés dans 40 % des cas », souligne Joël Raymond. La région compte 46 captages prioritaires où des mesures, pour le moment incitatives, sont mises en place. Des actions auxquelles Agrosud compte bien participer.

Le problème des PCNI

Particularité régionale : le problème des PCNI (produits chimiques non identifiés), des produits phytos interdits en France et/ou contrefaits, présents dans les eaux. « Les pollueurs ne sont pas toujours les payeurs », constate Jean Caizergues, PDG de PCEB. Agrosud collecte à ce jour 2,4 M€ pour la redevance pollutions diffuses.

Marion Coisne

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