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CULTURE OU NON OGM : la polémique enfle

La publication du rapport du HCB sur la coexistence, et la bataille pour le Mon 810 relancent le débat.

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Le 17 janvier, le Comité scientifique (CS) et le Comité économique, éthique et social (CEES) du Haut conseil des biotechnologies (HCB) ont rendu un avis sur les conditions de coexistence entre culture OGM et non OGM, en envisageant deux scénarios pour le seuil d'étiquetage : 0,9 % et 0,1 %. Dans le premier cas, « les mesures techniques proposées peuvent ne pas être très différentes des conditions de production actuelles ». Mais pour 0,1 %, la coexistence devient beaucoup plus contraignante. Pour l'AFBV, qui défend un seuil à 0,9 %, la coexistence à 0,1 % est « impraticable ». Pour la Fnab, la FNE, la Confédération paysanne, les Amis de la terre et l'Unaf, « cet avis ne fournit pas de réponses aux questions préalables à la réalisation d'une coexistence durable », et la coexistence proposée est « irréalisable ». Lors du Sommet du végétal, Bruno Lemaire a pour sa part défendu la coexistence à 0,9 %.

La FNSEA quitte le HCB

Le 24 janvier, la FNSEA a annoncé dans un courrier commun avec l'Ania sa démission du CEES, arguant que « la composition même du CEES ne permet pas l'émergence d'une réflexion dégagée des dogmes partisans ». Quant au Mon 810, Nathalie Kosciusko-Morizet a déclaré que la clause de sauvegarde serait prise « avant la période des semailles, mais pas trop tôt avant pour que la Commission européenne n'ait pas le temps de la remettre en cause ». Le suspense sur le seuil d'étiquetage a été levé le 31 janvier : pourront avoir la mention « sans OGM » les ingrédients d'origine végétale contenant moins de 0,1 % d'OGM, ceux issus d'animaux nourris avec des aliments contenant moins de 0,1 % ou moins de 0,9 % d'OGM (avec des mentions distinctes), et les produits issus de ruches à plus de 3 km d'OGM.

Marion Coisne

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