POITOU-CHARENTES Terra Lacta trouve le salut dans le privé

Le groupe coopératif Terra Lacta, anciennement Glac, traverse de telles difficultés qu'il a dû chercher un allié pour s'en sortir. C'est Bongrain qui a été choisi, à la surprise générale. La proposition, faite en conseil d'administration, a ensuite été approuvée à 90 % par les assemblées de sections. Mais sans enthousiasme. Poitou-Charentes est la région traditionnelle de la coopération et l'adhésion au projet est essentiellement motivée par la nécessité de trouver une planche de salut.

L'accord définitif entre Terra Lacta et Bongrain devrait être signé début avril. Bongrain reprendra la commercialisation des marques du groupe coopératif (les fromages de vache et de chèvre Le Mothais, Le Bougon, Saint-Loup, les beurres Lescure et Surgères, etc.), ainsi que celle du lait UHT de Poitou-Charentes et Vendée, alors qu'il avait abandonné le lait de consommation, il y a quelques années. En revanche, le lait produit par la filiale de Terra Lacta en Auvergne, qui réunit la Coopal et deux sociétés, LMA et SLVA, restera sous son giron. Cependant, Terra Lacta souhaite fusionner les trois structures pour n'en former qu'une seule.

Pour les producteurs de la région historique, le rapprochement devrait aussi se traduire, dès janvier, par une augmentation du prix du lait, en l'alignant sur la grille régionale. Cela concerne plus de 5 000 éleveurs en Poitou-Charentes et Vendée, pour une production de 900 millions de litres de lait de vache et 130 millions pour celui de chèvre.

Myriam Guillemaud