CONJONCTURE/PHILIPPE MANGIN, président de Coop de France " Un livre blanc pour les présidentielles "
Coop de France exprime ses inquiétudes et ses satisfactions.
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Dans les dossiers actuels, qu'est-ce qui vous interpelle le plus ?
La crise de la zone euro nous fait craindre la récession. Les coopératives n'engagent pas leurs projets d'investissement du premier trimestre 2012. Et les banquiers sont devenus frileux et exigeants sur la couverture des risques. Les filières sont confrontées à trois éléments : la compétitivité, la volatilité et l'organisation des producteurs. Nous avons une responsabilité dans la captation de la valeur ajoutée par la segmentation de l'offre, l'effet taille et l'innovation. Les rapprochements entre coops vont dans ce sens. Et les agriculteurs commencent à y voir de plus en plus leur intérêt. Mais le regard français sur l'innovation en agriculture est inquiétant. Alors que dans le monde, comme en Amérique du Sud, elle est un facteur de développement fulgurant.
En outre, les matières premières agricoles deviennent un objet de convoitise pour les marchés financiers et les IAA ne savent plus comment se positionner pour leurs achats. Elles doivent aussi faire face à des décisions publiques comme celle du " tout à l'export " en viande bovine qui risque d'assécher les abattoirs.
Cependant, vous enregistrez quelques satisfactions ?
Le projet de la Pac est une bonne base de discussion. Son verdissement ne nous fait pas peur s'il s'inscrit dans une démarche de progrès. D'ailleurs, nous allons signer notre engagement dans la stratégie nationale pour la biodiversité. Quant à l'évolution du Sénat, elle ne nous dérange pas et nous allons publier pour novembre un livre blanc en vue des présidentielles. La coopération est plutôt bien traitée, selon une dernière étude sur le traitement fiscal de l'IS des coops pour la loi de finances.
H. L.
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