ÉCONOMIE Les marges des produits alimentaires mieux connues

Créé en 2008, mais réellement mis en service depuis janvier, l'Observatoire de la formation des prix et des marges a publié son premier rapport annuel dans les domaines des fruits et légumes, du lait et des viandes porcine, bovine et avicole. Grande avancée : pour la première fois, il est parvenu à distinguer la marge brute de l'industrie de celle de la distribution, et ceci avec une " objectivité totale ", selon son président, Philippe Chalmin. Et l'économiste spécialiste des questions agricoles a plutôt tendance à pointer du doigt la grande distribution : " On remarque que sur une longue période, les marges brutes dans la distribution ont plutôt tendance à augmenter ", notamment dans les fruits et légumes, le porc frais et les produits laitiers. " Dans un certain nombre de cas, nous n'avons pas de recul sur les marges nettes, a-t-il poursuivi. Il faut que la grande distribution soit plus partie prenante à l'Observatoire pour nous permettre de décomposer la marge brute. " Philippe Chalmin dresse une autre conclusion alarmante : " Aux prix auxquels ils sont rémunérés, les producteurs n'ont pas de quoi payer leurs coûts de production. Dans l'élevage allaitant, même en tenant compte des aides, ils se décapitalisent peu à peu. "

R. F.