PHYTOS Mieux cerner les pratiques

En France, se côtoient treize systèmes de cultures incluant du colza. Un travail de recherche réalisé par l'Inra de Grignon avec Arvalis, le CTIFL, l'ITB et l'Institut de l'élevage, détaille pour chacun d'entre eux le niveau d'IFT (indice de fréquence de traitement). Ce travail a été mené dans le cadre du programme de recherches financé par le ministère de l'Ecologie entre 2006 et 2009, et les résultats viennent d'être publiés.

Au-delà du quantitatif

Le projet confirme que, sur le colza et le blé, l'IFT est particulièrement élevé lorsque les rotations sont courtes et en absence de labour. Pourtant, les rendements y sont médiocres et révèlent une faible efficience des phytos. Ce travail a aussi conduit à la constitution d'une base de données bientôt ouverte à tous les acteurs concernés par les phytos, pour calculer de façon homogène l'IFT. Enfin, comme le souligne, Eric Vindimian, président du conseil scientifique du programme Pesticides et environnement : " A l'avenir, il ne faudra pas se limiter à des critères quantitatifs, mais inclure des données de toxicité et d'écotoxicité. "

Par ailleurs, un projet mené par l'Inra de Rennes, avec Arvalis et le BRGM (Bureau de recherche géologique et minière), a comparé l'impact des phytos apportés selon un itinéraire classique et selon une conduite bas intrants, sur la faune aquatique. Et surprise, les effets sont équivalents. " La mise en oeuvre d'itinéraires destinés à minimiser l'impact environnemental mérite certaines reconsidérations ", conclut Thierry Caquet, de l'Inra de Rennes.

Juliette Talpin