POLÉMIQUE Phytos dans l'alimentation : l'Anses prend position
L'Agence de sécurité sanitaire réagit à la nouvelle campagne médiatique de dénigrement des pesticides.
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Le 1er décembre dernier, l'association Générations futures a orchestré une nouvelle campagne très médiatisée de dénigrement des pesticides. Cette fois, l'ONG s'est appuyée sur une étude (disponible en ligne sur www.menustoxiques. fr) révélant la présence de 81 substances, dont la moitié potentiellement cancérigène, et d'une large part de résidus de produits phytos dans l'alimentation quotidienne d'un enfant de dix ans.
Quantités inférieures aux limites légales
" La présence de traces chimiques dans la nourriture ne signifie pas forcément danger pour le consommateur ", a répondu Marc Mortureux, directeur général de l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire, de l'alimentation, de l'environnement et du travail), lors d'une interview accordée à l'AFP, le surlendemain. Il rejoint ainsi les explications sans cesse fournies par l'UIPP (Union des industries de la protection des plantes) selon lesquelles les quantités détectées sont très inférieures aux limites légales. " Dans cette étude, 44 résidus de pesticides ont été retrouvés et ce à des doses en dessous des LMR ", souligne Jean-Charles Bocquet, directeur de l'UIPP, comprenant toutefois que " malgré son absence de valeur scientifique, cette enquête suscite des questions légitimes de la part du grand public ". Par la voix de son patron, l'Anses reconnaît, par ailleurs, " l'importance d'éventuels effets synergiques entre les différents types de contaminants " et promet des résultats de recherche à ce sujet en 2011.
Laurent Caillaud
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