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FILIÈRES CÉRÉALES Allez les semences !

Les semenciers partent en campagne pour remobiliser le terrain et contrecarrer une rechute de l'utilisation des semences certifiées.

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« Semences certifiées, c'est tout compris. » Voici le slogan diffusé par le Gnis dans sa nouvelle campagne de promotion des semences certifiées. Face à une baisse de 10 % des ventes de semences en blé tendre d'hiver, soit un recul du taux d'utilisation de 6 à 7 %, la profession semencière se mobilise pour redresser la barre. Elle adopte un autre plan de reconquête en mettant en place une cellule de crise et diverses actions, avec l'embauche d'un ingénieur agro en appui de la distribution agricole.

Une promotion active bien perçue

Le distributeur est un relais essentiel décisif pour les agriculteurs. La récente enquête ADquation commanditée par le Gnis (1) sur l'attitude des céréaliers vis-à-vis des semences certifiées de blé tendre, révèle, en plus de confirmer la baisse des volumes (lire p. 35), que le choix des semences se fait principalement sur l'expérience personnelle du producteur (81 %) et sur… la présentation de la gamme par le distributeur (79 %). Les producteurs de BTH sont également globalement satisfaits de ce que leur livre la coop ou le négoce (96 %), mais aussi des produits et services fournis. Deux tiers d'entre eux jugent active la politique de promotion des semences certifiées par le distributeur. Des résultats qui justifient bien de s'appuyer plus que jamais sur ces acteurs pour relancer les ventes.

C'est pourquoi le Gnis a mobilisé à Paris, le 27 mai, les responsables de la distribution autour de deux tables rondes et de l'intervention d'un économiste, professeur à Sup de Co Paris. « Créons un environnement favorable à la vente des semences certifiées qui finance pour 85 % la création variétale », annonce Robert Pellerin, président du Gnis.

Réglementation sensible

Référence est alors faite à la réglementation qui fera partie également des réflexions à venir. La filière aimerait élargir la CVO en blé tendre aux autres céréales. Pour l'instant, ce n'est pas gagné. Les deux amendements présentés dans le cadre de la LMA ont été retirés sur demande du ministre de l'Agriculture lors du passage au Sénat. Ils mettaient la législation française en conformité avec celle européenne et la convention Upov qui autorisent les semences fermières pour un certain nombre d'espèces contre une contrepartie financière de ses utilisateurs. A ce jour, la France interdit la semence de ferme, sauf en blé tendre avec la CVO. En attendant, il s'agit de toujours innover pour maintenir voire rallier l'intérêt des agriculteurs qui recherchent aujourd'hui plus la rusticité que la productivité.

Hélène Laurandel et Catherine Queheille

(1) Enquête Gnis-ADquation réalisée par téléphone du 21 janvier au 4 février 2010 auprès de 511 céréaliers cultivant au moins 10 ha de blé tendre d'hiver.

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