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CONGRÈS Toujours plus compétitif

Coop de France a réaffirmé sa volonté de travailler à la compétitivité des entreprises coopératives et à celle des exploitations agricoles.

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Pour son dernier congrès qui s'est tenu mi novembre, Coop de France a brossé les atouts des entreprises coopératives pour relever les défis de la nouvelle Europe agricole et agroalimentaire post 2013. Malgré les nombreuses crises, les coops n'ont pas à rougir de leurs performances : le CA 2010 progresse de 5 % à 82,4 milliards d'euros, 15 entreprises franchissent la barre du milliard d'euros et 5 Français (InVivo, Sodiaal, Terrena, Tereos, Axéréal) sont dans le top 15 des groupes coopératifs de l'UE.

Faire émerger des leaders

Toutefois, " nous manquons d'entreprises leader, a reconnu le président de Coop de France, Philippe Mangin. Nous devons faire émerger des leaders et avoir aussi des coopératives moyennes pour répondre à la segmentation des marchés ". Il n'est pas nécessaire d'être un géant pour peser sur le marché… Par contre, " il y a une taille en dessous de laquelle on ne peut pas attirer de la matière grise, être bon à l'export, au top de l'innovation et avoir une stratégie marketing ", a-t-il reconnu. Or aujourd'hui, les coops françaises perdent des parts de marché au profit de leurs concurrents européens plus puissants. " Il faut regagner la bataille de la compétitivité ", martèle Philippe Mangin. Travailler à la compétitivité des coops mais aussi à celle des exploitations agricoles… Il y a tout d'abord urgence à obtenir une hausse des prix à la production. Paolo Bruni, président de la Cogeca, a ainsi rappelé qu'aujourd'hui, " 17 € vont dans la poche de l'agriculteur sur 100 € dépensés par le consommateur, ce n'est pas tenable " ! Il faut une part plus équitable pour rendre l'agriculteur davantage compétitif.

Priorité 2011 : la contractualisation

Deux chantiers sont pointés dans la foulée : l'évolution de l'organisation des producteurs, " encore trop atomisée " et la mise en place de la contractualisation qui sera la priorité en 2011. Sachant que celleci ne pourra réussir que " si tout le monde joue le jeu ", prévient Philippe Mangin. Mais attention, poursuit-il, " la contractualisation ne se substituera pas à une régulation des marchés ". Et sur ce volet, Coop de France souhaite que la Pac soit au rendez-vous. Ce projet européen devra aussi s'inscrire en termes de productivité et de protection des ressources naturelles. " Nous devons défendre une agriculture écologiquement intensive ", a rappelé Philippe Mangin. En espérant que l'Europe se donne les moyens d'y répondre. Sachant d'ores et déjà que concernant le budget de la Pac post 2013, " il n'y a aucune certitude ", a prévenu Paolo Castro, président de la commission agriculture du Parlement européen… La partie n'est pas gagnée !

Catherine Queheille

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