PROJET L'objectif 2013 du négoce
Calquant son échéance sur celle de la Pac, la Fédération du négoce agricole lance un plan d'action à trois ans pour accompagner ses entreprises.
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«Ne laissons personne sur le bord de la route », martèle Christophe Viger, président de la Fédération du négoce agricole (FNA) en conclusion du congrès de fin novembre dernier qui a réuni 250 personnes, avec comme intervenant Daniel Perrin, inspecteur général des Finances, sur les évolutions et les adaptations à venir dans le monde agricole.
Ces mots suivaient le lancement de la nouvelle démarche de la fédération : « Objectif 2013 ». Le négoce veut développer sa compétitivité et afficher sa citoyenneté pour 2013 à travers un projet fédérateur pour l'ensemble de ses adhérents. « Nous voulons que nos entreprises, parce qu'elles sont responsables, intègrent mieux encore les données environnementales et le durable. Nous voulons que nos entreprises, parce que professionnelles, développent leur attractivité envers leurs équipes », ajoute le président.
Trois axes d'action
La feuille de route est désormais calée. Elle s'articule autour de trois axes d'action majeurs : le management et la formation des hommes, l'information réglementaire via le site web rénové depuis août dernier (www.negoce-village.com) et la mise en place et la multiplication d'outils d'évaluation, d'autodiagnostic et de suivi de l'entreprise. La préparation de ce projet s'est déroulée au sein des commissions commerce des grains, agrofourniture, service aux agriculteurs et sociale. « Nous avons demandé aux négociants membres de ces commissions de lister les domaines sur lesquels il fallait agir dans leur entreprise. Dans un second temps, nous avons étudié comment on pouvait accompagner les négociants. Un cahier des charges a été ainsi établi », commente Pierre Neuviale, directeur de la FNA. Les actions vont prendre forme peu à peu à partir de janvier 2010 et les ressources seront affectées au fur et à mesure des besoins.
Ce nouveau projet s'inscrit dans un contexte où il est demandé à la distribution agricole d'intégrer les attentes de la société en termes d'environnement et de consommation, les évolutions de la Pac et de l'économie agricole à divers niveaux.
Présent sur plusieurs dossiers
C'est pourquoi Christophe Viger a rappelé l'enjeu de la réforme de l'agrément phyto reliée désormais au Grenelle de l'environnement. « Nos entreprises sont déjà agréées, mais les conditions pour obtenir le futur agrément des distributeurs conseillers préconisateurs, c'est-à-dire la certification de l'entreprise, sont une réelle révolution. C'est aussi, et j'insiste, le seul moyen d'apporter de la valeur, de la responsabilité et du professionnalisme dans nos métiers, car la certification des entreprises est une démarche exigeante et les métiers de l'agrofourniture le sont tout autant. » Ces métiers amènent le négoce à répondre présent sur d'autres dossiers tels la conditionnalité des aides Pac, le stockage à la ferme et la certification environnementale des exploitations agricoles. Et à participer activement au débat sur l'organisation des producteurs et des filières avec le point d'orgue qu'est la future LMA, loi de modernisation agricole.
Hélène Laurandel
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