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Biocontrôle  La biofabrique Bioline de Livron accélère sur les auxiliaires

Elizabeth Macé, directrice marketing de Bioline AgroSciences : « Bioline biosolutions se classe en 3e place au plan international, après Koppert et Biobest, avec un chiffre d'affaires de 30 M€ en 2018. » © A.-M. LAVILLE Elizabeth Macé, directrice marketing de Bioline AgroSciences : « Bioline biosolutions se classe en 3e place au plan international, après Koppert et Biobest, avec un chiffre d'affaires de 30 M€ en 2018. » © A.-M. LAVILLE

Bioline biosolutions, la filiale biocontrôle de Bioline by InVivo, a ouvert à la presse sa biofabrique de Livron-sur-Drôme­ le 7 décembre dernier. À la pointe sur la production des trichogrammes, elle poursuit son expansion.

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« Le marché des macro-organismes reste très concentré sur cinq acteurs principaux. Bioline biosolutions se classe en 3e place au plan international, après Koppert et Biobest, avec un chiffre d'affaires de 30 millions d'euros en 2018 », annonce Elizabeth Macé, directrice marketing de Bioline AgroSciences. Bioline biosolutions commercialise une trentaine d'insectes auxiliaires sur le marché agricole par Bioline AgroSciences et sur le marché jardin par Biotop.Créée en 2016, Bioline AgroSciences est une jeune société. Elle est issue du rapprochement entre Biotop, qui appartenait au groupe InVivo, et la division Bioline rattachée auparavant à Syngenta. Dans la corbeille du mariage sont entrées quatre usines produisant des insectes auxiliaires destinés au biocontrôle. Pour la partie française, l'élevage de Biotop, démarré à Valbonne en 1991, a été transféré sur une plus grande unité à Livron,­ dans la Drôme, en 2009. Le partenaire britannique a de son côté apporté ses trois sites de production en Grande-Bretagne, en Californie et dans le Sud du Portugal, qui se complètent sur le plan géographique.30 % de capacité en plus en deux ansEn France, la biofabrique de Livron, qui à ouvert ses portes le 7 décembre à la presse, connaît une expansion continue. Sa capacité de production a été augmentée de 30 % depuis deux ans. « Nous produisons des volumes croissants de trichogrammes, utilisés pour lutter contre la pyrale du maïs (Trichotop Max), contre les tordeuses de la vigne (Tricholine vitis) et aussi contre le nouveau ravageur Tuta absoluta (Tricholine tuta). Aujourd'hui, nous nous développons rapidement sur les cultures de tomates, de fraises et petits fruits », ajoute Elizabeth Macé.

Depuis 2016, 1,3 million d'euros ont été investis à Livron, qui compte environ 80 salles de production de trois types d'auxiliaires : les trichogrammes, la punaise polyphage Macrolophus et les coccinelles. Une partie de la biofabrique sert à produire des oeufs d'Ephestia, un insecte utilisé comme vecteur aux auxiliaires. « Trente à quarante-cinq personnes travaillent ici, selon les saisons, car les besoins du marché restent liés à la saisonnalité », ajoute Sébastien Rousselle (photo ci-dessous), responsable marketing chez Bioline biosolutions.700 souches de trichogrammes en stock

La technicité de Bioline repose sur sa bonne maîtrise du cycle et de l'efficacité des trichogrammes. « Nous travaillons avec l'Inra sur cet insecte depuis plus de trente ans et nous avons en stock 700 souches prélevées dans les milieux naturels », souligne Sébastien Rousselle. « Sur maïs, nous avons sans cesse amélioré l'effi­ca­ci­té des lâchers en mélangeant différentes souches, à différents stades et en brevetant un système ??ultra-retard'' qui prolonge le délai de protection au-delà de la limite biologique du trichogramme. »Une autre formulation à l'étudeLa biofrabrique de Livron assure aussi un contrôle serré de qualité et le packaging actuel s'avère extrêmement simple et pratique. Il suffit de détacher les diffuseurs en carton, rassemblés par 25 sur une plaque et de les répartir dans le champ de maïs. Les trichogrammes enfermés dans chaque diffuseur vont éclore et sortir par les petits trous pratiqués sur les côtés, assurant un mois de protection. Une autre formulation permettant la distribution mécanique en grandes parcelles est à l'étude.

Anne-Marie Laville

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