Semences Maïsadour conforte sa présence dans les pays de l'Est
Maïsadour a inauguré, le 1er juin, à Kiev en Ukraine, une station de recherche et un nouveau siège social pour sa filiale semences, MAS Seeds. Cette dernière compte tripler son chiffre d'affaires en huit ans en se développant en Ukraine et en Russie.
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Le groupe Maïsadour a inauguré le 1er juin un centre de recherche et un siège social pour sa filiale MAS Seeds (ex-Maïsadour semences), dans la périphérie de Kiev, sur le site de l'agro-holding Agro-Region, son partenaire dans le pays. Un million d'euros environ ont été investis dans ces nouvelles installations.
La filière semences de Maïsadour, présente depuis 2007 en Ukraine et 2008 en Russie, avait déjà renforcé son activité à destination des pays de l'Est en 2010, en investissant 40 M€ dans l'implantation d'une usine à Dnipro (Ukraine), d'une capacité de production d'un million de doses de semences, complétée, quatre ans plus tard, par une unité de triage, séchage et égrenage.
Des lignées adaptées aux grandes plaines de l'Est
Cette nouvelle station de R & D travaillera à la sélection d'hybrides de maïs et de tournesol, adaptés aux conditions pédologiques et au climat continental de l'Est. Elle effectuera des expérimentations et produira de nouvelles lignées, dont elle développera la production qu'elle mettra en marché.
Le programme de sélection s'appuiera sur le laboratoire de biotechnologie et de génomique d'Haut-Mauco (Landes) où se trouve le siège du groupe Maïsadour et de MAS Seeds. La coop indique qu'il n'est pas question pour elle de travailler sur les OGM dans ce centre de recherche.
Un siège social pour l'Ukraine
Maïsadour implante également à Kiev un nouveau siège social ukrainien pour MAS Seeds qui regroupera la direction commerciale et l'administration de la filiale. Le groupe ne compte pas moins de 160 collaborateurs dans le pays. Le bâtiment de 1 500 m² reste, par ailleurs, ouvert à l'arrivée d'autres entreprises innovantes en agriculture, qui pourraient être amenées par Agro-Region.
45 M€ de CA en Ukraine et en Russie
MAS Seeds travaille en Ukraine avec un réseau de trente agriculteurs multiplicateurs qui cultivent 3 000 ha sous contrat (1/3 de tournesol et 2/3 de maïs) et aura produit, en 2017-2018, 400 000 doses de semences. La progression annuelle moyenne de la production est de 12 %. En Russie, l'entreprise totalise 1 000 ha de production-multiplication et aura vendu 300 000 doses en 2018. Une activité en hausse de 10 % par an. L'entreprise réalise un tiers de son chiffre d'affaires dans ces deux pays, soit 20 M€ en Ukraine et 25 M€ en Russie.
« Devenir un acteur mondial majeur »
Le groupe landais nourrit de grandes ambitions dans ces deux pays qui représentent un marché potentiel de 9 millions d'hectares de maïs et 13 Mha de tournesol, soit trois fois plus que le marché français en maïs et vingt fois plus en tournesol.
« Pour 2026, nous avons fixé comme objectif qu'un million d'hectares de maïs et de tournesol en Ukraine soit ensemencé avec des variétés MAS Seeds », indique Romain Desthieux, DG de MAS Seeds Ukraine, dans un communiqué. Cet objectif est le même en Russie. Le groupe prévoit, d'ici huit ans, de tripler son chiffre d'affaires (140 M€ en 2017-2018) et de « devenir un acteur majeur parmi les semenciers mondiaux ».
Florence Jacquemoud
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