Saint-Malo Premier congrès de la FC2A Ouest sur un thème stratégique
Plus de 350 participants ont assisté, le 25 mai, au premier congrès de la FC2A Ouest qui a choisi pour cette occasion, une thématique forte, l'accompagnement des agricultures de demain.
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A l'Ouest du nouveau, avec la déclinaison régionale de la FC2A (Fédération du commerce agricole et agroalimentaire) qui se traduit par le rapprochement de Négoce Ouest et des FFCB (Fédération française des commerçants en bestiaux) Bretagne, Normandie et Pays de la Loire. C'est ainsi que la FC2A Ouest a tenu son premier congrès, devant plus de 350 personnes, au Palais des congrès de Saint-Malo. La nouvelle fédération régionale devrait être rejointe à l'avenir par l'ensemble des représentations régionales des organisations qui sont, au niveau national, dans la FC2A, soit cinq autres syndicats, Fedepom, FNLS (légumes secs), UCIPF (fourrages), Synacomex et Aneefel (export fruits et légumes).
70 négoces à l'Ouest
Les 70 négoces agricoles de Négoce Ouest, qui réalisent 1,9 milliard d'euros de chiffre d'affaires, vont ainsi bénéficier de ce renforcement régional « qui va porter nos idées, mieux faire connaître nos entreprises privées et mieux défendre nos métiers que cela soit auprès des politiques ou des écoles », soulignent Denis Pelé, président de Négoce Ouest et Stéphane Jamin, président de la FFCB Pays-de-la-Loire.
Sept intervenants
Pour marquer cette première, une thématique forte, et impliquante pour les stratégies des entreprises, a été choisie : « Comment accompagner les agricultures de demain ? ». Sept intervenants ont été invités à débattre dont Olivier Allain, vice-président du conseil régional de Bretagne et coordonnateur des Etats généraux de l'alimentation, et François Purseigle, professeur d'université, connu pour son livre, « De la Ferme à la firme ».
Après un point très complet sur le Brexit et son impact sur le marché de la viande par Jean-Luc Mériaux de l'UECBV, une table ronde a fait intervenir Jean-Marie Séronie, agroéconomiste, connu dans diverses tribunes, Jean-Nicolas Simon, consultant et Daniel Caugant, du CMB.
Ne pas se faire squeezer
L'assemblée a pu ainsi apprendre que la production agricole bretonne nourrit 22 millions d'habitants, que se pose la question de la façon dont sera récupérée la valeur ajoutée dégagée par les mesures de la loi succédant aux EGalim, que l'UE pourrait perdre, au pire, plus de 5 milliards d'euros par an en ovin et bovin avec le Brexit, que la révolution majeure au niveau des exploitations agricoles est leur tertiarisation (développement de la délégation, apparition du land manager..) avec un impact sur l'appro et la collecte.
Les entreprises présentes à ce congrès ont pu aussi apprendre qu'elles pourraient à l'avenir être notées par les agriculteurs comme sont notés les conducteurs et passagers de Blablacar. Désormais, elles n'auront pas d'autre choix que d'apporter de la valeur à leurs clients agriculteurs sinon « elles se feront squeezer », comme le précise Jean-Nicolas Simon pour lequel, un enjeu RH important va se présenter avec le challenge d'adapter le bon TC et la bonne offre à chaque agriculteur.
Hélène Laurandel
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