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Nouvelle-Aquitaine  Sansan communique sur les semis directs sous couvert

Jean-Marc Ferion, conseiller technique chez Sansan, à Nérac (Lot-et-Garonne), Laurent Bernede, agriculteur et Alain Sansan, PDG des Ets Sansan. Jean-Marc Ferion, conseiller technique chez Sansan, à Nérac (Lot-et-Garonne), Laurent Bernede, agriculteur et Alain Sansan, PDG des Ets Sansan.

L'entreprise de négoce Sansan, à Nérac (Lot-et-Garonne), et le négoce agricole Centre-Atlantique (Naca) ont organisé pour les journalistes, le 21 mars, une visite de parcelles de semis direct sous couvert végétal.

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L'opération est à mettre au crédit de la démarche Vert l'avenir, lancée il y a un an par le syndicat de négoces agricoles Naca qui regroupe 125 entreprises en Nouvelle-Aquitaine, dans le Centre, le Val de Loire et en Vendée. Chaque mois, l'organisme communique auprès du grand public, par le biais de la presse locale, pour valoriser une bonne pratique agricole, rentable pour l'exploitant, mais qui limite les impacts sur l'environnement.

Réduire de 50 % les coûts de production

A Nérac, c'est l'entreprise familiale Sansan, adhérente de Naca, qui a reçu la presse, le 21 mars, pour lui parler­ d'essais de semis direct sous couvert végétal. « Nous avons amené les journalistes chez Laurent Bernede, à Francescas, dont la famille travaille avec notre négoce depuis trois générations », indique Alain Sansan, le chef d'entreprise. L'objectif pour l'agriculteur, qui exploite 230 ha en grandes cultures et en semen­ces, était de réduire de 50 % ses coûts de production, notamment en mécanisation et produits phytos, et d'autant son endettement. « Nous ne labourons plus depuis 1995, explique-t-il, mais nous voulons aller plus loin. Nous devons avancer et nous déprogrammer des pratiques ancestrales de nos pères et grands-pères, pour mieux comprendre la vie du sol, tout en gardant un objectif économique. »

Deux essais parallèles

L'agriculteur consacre ainsi 8 hectares de bonnes terres à l'essai réalisé. « Nous avons partagé la parcelle en deux, détaille Jean-Marc Ferion, conseiller technique chez Sansan. Sur une moitié, nous avons semé un mélange de différents trèfles, en octobre dernier, puis du blé tendre début novembre. L'objectif est de récolter le blé en gardant le couvert au moins deux ans. Sur l'autre moitié, nous avons semé un mélange de trèfles et de luzerne annuelle, dans lequel nous implanterons du soja. Le matériel utilisé a été loué, afin de pouvoir accéder aux technologies les plus récentes, sans avoir à investir. »

Des effets bénéfiques pour l'environnement

Agriculteur et négoce attendent de cet essai des bénéfices en matière de limitation des adventices, de réduction de l'érosion, de stockage de carbone et d'augmentation du taux de matière organique dans le sol. « Nous allons voir si ces pratiques s'adaptent aux types de sols argilo-calcaires de notre microrégion de l'Albret, au sud du Lot-et-Garonne, poursuit Jean-Marc Ferion. Nous espérons avoir, un jour, un impact sur l'empreinte carbone et le changement climatique. Pour la gestion de l'eau, nous devrions gagner un ou deux tours d'irrigation sur le soja, car le trèfle permettra d'éviter l'évaporation. »

Cinq mois après les semis trèfles-blé, les cultures présentent un bon équilibre avec peu de salissures. L'expérimentation sur la parcelle de 8 hectares devrait durer dix ans, afin d'obtenir des résultats significatifs sur la durée.

Florence Jacquemoud

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