Centre Axéréal commence à dévoiler son plan Ambition 2022
Lors de son événement Terre de Challenges le 30 mai à Arrou (Eure-et-Loir), Axéréal a divulgué quelques mesures de son plan stratégique Ambition 2022.
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En retrait de la communication depuis l'arrivée de son nouveau directeur général, Paul-Yves L'Anthoën, en octobre dernier, Axéréal a profité de son événement Terre de Challenges, pour renouer le contact avec la presse. Les deux éditions, la première au Subdray (Cher) le 24 mai dernier et la seconde à Arrou (Eure-et-Loir) le 30 mai, ont chacune accueilli un millier de personnes. « Nous avons voulu montrer des perspectives d'avenir et les différents leviers de rentabilité », expose Caterine Deschamps, directrice innovation. Malgré tout, « ce n'est pas un événement qui a vocation à être annuel ».
Régionalisation de la politique tarifaire céréales
Axéréal a donc profité de cet événement pour présenter à la presse les trois axes forts de son plan Ambition 2022 : « Comment on inscrit l'attente des clients dans l'acte de la valorisation du tas de blé, comment on rend la chaîne logistique plus performante, comment on accompagne la relation marchande avec l'agriculteur », selon le président Jean-François Loiseau.
Sollicités pour citer quelques mesures concrètes, qui seront mises en place selon un calendrier s'étalant jusqu'en 2022, les dirigeants d'Axéréal ont mis en avant notamment une politique volontariste de rémunération des adhérents avec une prime pour livraison directe à un site industriel. La mise en sommeil de 150 silos a été de fait abordée. « L'âge moyen des infrastructures de collecte est de 30 ans, et en 30 ans, on a perdu 70 % d'agriculteurs. Il faut que nous adaptions l'ensemble du dispositif de la coopérative à l'évolution des adhérents », justifie ainsi le directeur général.
« Amener 80 % de nos productions en filière »
Ils ont évoqué aussi le passage de 17 à 6 régions, duquel découle une régionalisation de la politique tarifaire céréales ainsi qu'une orientation progressive des cultures selon les zones.
Les dirigeants se donnent également l'ambition d'« amener 80 % de nos productions en filière » (contre 20 % aujourd'hui), c'est-à-dire de véritablement « tracer des contrats », savoir dès le semis dans quel site va être orientée la production. « Aujourd'hui, on le fait un peu comme Monsieur Jourdain », reconnaît Paul-Yves L'Anthoën. « Sur la filière blé dur, on n'est pas assez fluide, on devrait être beaucoup plus engagé avec les industriels », renchérit Jean-François Loiseau.
Un comité de direction « stabilisé »
Interrogé par Agrodistribution sur les mouvements du comité de direction ces derniers mois, Paul-Yves L'Anthoën a assuré que ce dernier était désormais « stabilisé », avec quatre directeurs d'activité et quatre directeurs de fonctions support.
« Le modèle Axéréal qui se profile va être beaucoup plus qualitatif », conclut Jean-François Loiseau, en prenant comme exemple la démarche d'agriculture durable Cultiv'Up, une charte de production regroupant aujourd'hui 1 700 agriculteurs (4 000 visés en 2022).
Renaud Fourreaux
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