Auvergne Les Faucheurs Volontaires s'invitent sur le site de recherche de Limagrain

Près de cent manifestants se revendiquant du groupe des « Faucheurs Volontaires » se sont introduits, le jeudi 6 novembre à 8 heures, dans le centre de recherche grandes cultures de Limagrain à Chappes, près de Clermont-Ferrand dans le Puy-de-Dôme, qui héberge des recherches OGM. Les manifestants voulaient exprimer ainsi leur opposition aux OGM, y compris à des fins de recherche. Le groupe Limagrain a très fermement condamné cette action illégale.Dialogue avec les manifestantsDans une volonté d'ouverture et de dialogue, deux dirigeants du groupe semencier se sont entretenus sur place, avec une délégation de manifestants pour répondre à leurs questions et rappeler qu'en France, la recherche sur les OGM est autorisée et que Limagrain se conforme strictement aux règles en vigueur en toute transparence.« Limagrain n'a jamais caché qu'une partie de son activité, 10 % à peu près, est consacrée à la technologie des OGM, a notamment précisé Bruno Carette, directeur de la branche Semences de grandes cultures du groupe semencier. La recherche est réalisée en milieu confinée et respecte toutes les obligations légales de cette activité, de A à Z. » A l'issue de cet échange et après quatre heures de présence sur le site, les Faucheurs ont quitté le centre de recherche sans heurt. Des forces de l'ordre et des agriculteurs s'étaient rendu sur place.Respecter la coexistence de toutes les culturesDans le communiqué adressé à la presse, Jean-Yves Foucault, président du groupe coopératif a rappelé que « partout où la production de plantes génétiquement modifiées est interdite, nous n'en produisons pas. De même, partout où cela est autorisé, nous en produisons et en commercialisons, convaincus que les OGM sont une des solutions existantes permettant aux agriculteurs de mieux répondre aux grands enjeux agricoles, de produire plus, avec moins de ressources dans un contexte de changement climatique. Pour Limagrain, la coexistence de toutes les agricultures, qu'elles soient conventionnelles, génétiquement modifiées ou biologiques, peut et doit être respectée. »

Blandine Cailliez