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Digital InVivo recrute 1 000 fermes numériques

De gauche à droite, Carole Rocca, manager du projet Fermes Leader, Stéphane Marcel, directeur général de Smag, et Laurent Martel, directeur du pôle InVivo Agriculture © M. COISNE De gauche à droite, Carole Rocca, manager du projet Fermes Leader, Stéphane Marcel, directeur général de Smag, et Laurent Martel, directeur du pôle InVivo Agriculture © M. COISNE

Le 28 février au Salon de l'agriculture, à Paris, le groupe InVivo a présenté son futur réseau de 1 000 fermes numériques, pour tester les innovations et montrer la création de valeur permise par le digital. Un pas de plus dans la mise en oeuvre de sa stratégie digitale.

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« Quand on visite le salon, on voit que le digital est partout, peut-être même un peu trop pour moi. Il faut transformer ces innovations en création de valeur, et InVivo est engagé pour créer ces nouveaux modèles économiques », a fait part Thierry Blandinières, directeur général d'InVivo, le 28 février, en plein Salon international de l'agriculture. Pas de « datawashing » pour le groupe, « on y est depuis quinze ans », a rappelé Stéphane Marcel, à la tête de Smag.Les projets du groupe dans le numérique se multiplient, avec dernièrement l'ambitieux lancement de Ouifield. Au salon, InVivo a présenté son futur réseau de 1 000 fermes numériques, projet débuté il y a six mois. Avec deux objectifs : montrer l'interêt d'innovations qui ont déjà fait leurs preuves, et en tester de nouvelles. « On veut créer un living lab, un vrai réseau pour montrer que le digital permet de créer de la valeur dans l'exploitation », a résumé Stéphane Marcel. « 1 000 fermes, c'est 1 000 bêta testeurs qui vont faire un retour sur l'intégration des innovations dans leur quotidien », a développé Carole Rocca.Des innovations qui répondent aux besoinsQuant aux technologies testées, « nous sommes en train de rédiger un cahier des charges pour un tronc commun, pour être crédibles sur les comparaisons », a indiqué Stéphane Marcel. En pratique, « la liste va s'établir de façon assez simple, explique Carole Rocca. En fonction des priorités des besoins des agriculteurs, par segment d'activité, on liste les innovations qui répondent à ces besoins. »Pour l'instant, le réseau compte environ 250 fermes numériques, avec des profils d'agriculteurs « hétérogènes ». « L'objectif, c'est 1 000 en 2020, chiffre Carole Rocca. Cela peut aller très vite. » « En juillet, le réseau sera lancé de façon très concrète », appuie Stéphane Marcel.Retour sur investissement en dix-huit moisL'agriculteur n'aura rien a débourser, le matériel lui sera prêté s'il n'est pas équipé, et InVivo regarde des financements avec les collectivités territoriales, « très intéressées ». Sur l'exploitation, « on va regarder le coût à l'hectare : en investissant 50-100 €/ha, on veut voir si c'est possible d'avoir un retour sur investissement en dix-huit mois », indique Thierry Blandinières, avec des économies d'intrants par exemple.Les 1 000 fermes s'incrivent dans la stratégie digitale d'InVivo, qui a pris des parts, via InVivo Invest, dans des start-up comme 10-Vins, ou bien Il était un fruit. Le studio agro-digital se construit, à Monptellier. Le groupe a aussi monté Ouifield, start-up prometteuse 100 % InVivo. Pour résumer, il s'agit dans un premier temps d'une plateforme d'e-commerce qui propose aux agriculteurs des offres de biens et services sur lesquelles les coopératives ne sont pas présentes : véhicules, emballages, assurances, pneus... Et d'autres développements sont déjà prévus, notamment l'émergence d'un réseau social. Ouifield a été créé début février, et six coopératives vont tester la plateforme entre mi-mars et fin juin, pour un lancement prévu en septembre.

Marion Coisne

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