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Occitanie  Arterris officialise sa fusion avec Sud céréales

Régis Serres, président d'Arterris (à gauche) et Jacques Logie, directeur général, ont présenté, à la presse, le 19 janvier, un bilan de leur activité 2016 et un aperçu de leurs projets de développement. © F. JACQUEMOUD Régis Serres, président d'Arterris (à gauche) et Jacques Logie, directeur général, ont présenté, à la presse, le 19 janvier, un bilan de leur activité 2016 et un aperçu de leurs projets de développement. © F. JACQUEMOUD

Régis Serres, président d'Arterris, et Jacques Logie, directeur général, ont présenté à la presse, le 19 janvier à Toulouse, la fusion de leur groupe avec Sud céréales. Un plan de réorganisation est mis en place sur trois ans, tandis que des projets de croissance externe sont prévus.

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Avec l'officialisation de sa fusion avec la coop Sud céréales, sous réserve que l'Autorité de la concurrence l'autorise, le groupe Arterris affirme sa présence dans le sud-est de la France. Spécialisée dans les productions céréalières (riz, blé dur) et de semences (sorgho, céréales à paille), ainsi que dans la distribution grand public (magasins Gamm vert), Sud céréales (84 millions d'euros de chiffre d'affaires) apporte de nouvelles activités au groupe, comme l'arboriculture, le maraîchage et la riziculture.« Nous travaillons ensemble depuis plusieurs années, mais nous avons dû attendre que Sud céréales cède certaines participations avant de pouvoir fusionner, précise Jacques Logie. Arterris apporte de son côté une importante activité d'agrofourniture à ses adhérents. »Un plan de réorganisation sur trois ansCette fusion permet à Arterris d'intégrer le club des dix plus gros groupes coopératifs français et d'être leader dans le sud de la France, avec un chiffre d'affaires de 756 millions d'euros en 2016 (Sud céréales compris­), contre 748 millions d'euros en 2015.« Cependant, notre EBE a baissé de 25 à 20 millions d'euros, ajoute le directeur général. Nous souhaitons revenir à 25 millions d'euros et nous mettons en place, pour cela, un plan de réorganisation du groupe sur trois ans. Celui-ci­ nous permettra de faire 5 millions d'euros d'économies, pour moitié sur les charges générales et pour moitié sur les effectifs. Deux cent cinquante salariés sont proches de la retraite et tous les postes ne seront pas remplacés. »Un résultat d'exploitation à l'équilibreComme pour les autres coopératives, l'année 2016 a été difficile pour le groupe, même si les problèmes rencontrés par l'activité canards gras ont été moins impactant que pour les autres coopératives du Sud-Ouest, cette production ne représentant que 500 000 bêtes pour Arterris.« Notre résultat d'exploitation, à 1,12 million d'euros contre 9,84 millions d'euros l'année précédente, est tout juste à l'équilibre, indique Jacques Logie. Ce n'est pas bon, mais pas pire que nos concurrents. »Quinze corners alimentaires en projetCela n'empêche toutefois pas le groupe d'avoir des projets de développement. Pour redynamiser ses magasins Gamm vert, il prévoit de créer quinze corners alimentaires en « shop in shop » à très court terme. Les deux premiers ouvriront cette année à Gaillac (Tarn) et à Foix (Ariège).Arterris est en cours de négociation avec InVivo, propriétaire du concept Frais d'ici, pour savoir s'il peut opter pour un magasin comme celui testé par Vivadour dans son Gamm vert d'Auch (Gers), tout en commer­cia­li­sa­nt en priorité ses propres produits transformés. Deux magasins alimentaires Larroque, une autre enseigne du groupe, ouvriront également à Tournefeuille (Haute-Garonne) et Narbonne (Aude), à côté d'une de ses boulangeries.Développer le secteur des fruits et légumesEnfin, Arterris, qui avait fusionné, il y a trois ans, avec la coopérative Silvacane, à La Roque-d'Anthéron (Bouches-du-Rhône), spécialisée dans les légumes d'hiver, compte aussi développer cette activité et compléter son offre avec des légumes d'été. Le groupe signera, dans quelques semaines, la reprise d'une entreprise dans la vallée du Rhône.« La production de fruits et légumes est très importante sur l'arc méditerranéen, or le marché est très atomisé, avec de nombreux intervenants de petite taille, dont plusieurs qui n'ont pas de repreneur, souligne Régis Serres. Notre objectif est de nous développer en rachetant certaines d'entre elles et en marketant une gamme de fruits et légumes. Nous voulons faire passer notre chiffre d'affaires de 6 millions d'euros aujourd'hui à 100 millions d'euros d'ici trois à quatre ans. »

Florence Jacquemoud

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