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Hauts-de-France-Normandie  Noriap investit dans le machinisme et l'expérimentation

Jean-François Gaffet, président de Noriap et Martin Migonney, directeur général : « Le coût de la baisse de la collecte et de la mauvaise qualité des céréales en 2016, va s'élever pour la coopérative à entre 10 et 15 M€ sur l'exercice en cours. » © B. CAILLIEZ Jean-François Gaffet, président de Noriap et Martin Migonney, directeur général : « Le coût de la baisse de la collecte et de la mauvaise qualité des céréales en 2016, va s'élever pour la coopérative à entre 10 et 15 M€ sur l'exercice en c

Lors de son assemblée générale du 9 décembre, à Amiens, Noriap a fait le point sur les mesures de soutien à ses adhérents, mises en place cet été. Elle a également annoncé le rachat trois jours plus tôt, de deux bases de la société Mansart, concessionnaire Massey-Ferguson, et la création d'une station d'expérimentation.

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« Priorité cette année à l'appui financier aux exploitations, annonce Jean-François Gaffet, président de Noriap­. C'est la raison pour laquelle, nous avons mis en place avec les banques dès cet été un plan ambitieux pour aider les agriculteurs à préparer la récolte 2017. » Ce plan reposait surtout sur un règlement des achats de semences après la moisson, une avance de trésorerie à 0 % sur trois ans, pour les jeunes agriculteurs, et la mise en place avec les banques de prêts à court terme avec intérêts pris en charge par la coopérative et à laquelle plus d'un millier d'agriculteurs ont souscrit.Un plan d'économieLe cap est aussi difficile à passer pour la coopérative. « Avec une collecte en recul de - 37 à - 40 %, des PS très faibles à 71,9 en moyenne, et des prix qui ont du mal à remonter, Noriap estime le coût de la mauvaise récolte 2016, entre 10 et 15 milions d'euros », précise Martin Migonney, son directeur général. Pour y faire face, les dirigeants de la coopérative ont provisionné aux alentours de 2,5 millions d'euros, engagé un plan d'économie de fonctionnement de 2,5 à 3 millions d'euros et réduit de 6 millions d'euros le plan prévisionnel d'investissements sur l'exercice 2016-2017. Si le partenariat industriel en alimentation animale, signé entre Novial, filiale de Noriap­, et la coopérative du Nord-Pas-de-Calais, Unéal, devrait se traduire par une économie de 3 euros par tonne d'aliment dans l'année à venir, le rapprochement avec La Flandre, il y a un an, a déjà permis une économie pour les deux structures de 400 000 euros.Cinq bases en machinisme agricoleLa coopérative de Picardie et de Normandie a également profité de son assemblée générale pour annoncer la signature le 6 décembre, du rachat en machinisme agricole de deux bases Mansard, concessionnaire Massey-Ferguson, à Monchy-Humières dans l'Oise, et Villers-Cotterêts dans l'Aisne, regroupées dans une nouvelle société, Somat. La coopérative a déjà prévu l'ouverture de trois bases d'un autre tractoriste, au 1er avril 2017, également en Picardie. Une toute nouvelle activité pour la coopérative.Les dirigeants de la coopérative ont aussi informé leurs adhérents de la création d'une station d'expérimentation en production végétale, en partenariat avec un agriculteur de Quevauvillers, près de Poix-de-Picardie dans la Somme, et de la marque de Noriap, ACE, Agriculture compétitivité environnementale. En ce qui concerne l'exercice 2015-2016, le groupe Noriap a collecté 1,413 million de tonnes, réalisé un chiffre d'affaires consolidé de 556 millions d'euros et dégagé un résultat net de 3 millions d'euros.

Blandine Cailliez

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