Champagne-Ardenne  Vivescia croit à la culture du soja

Le marché alimentation humaine est demandeur de soja non OGM. La filière française a une carte à jouer face à ce marché en croissance, notamment grâce à la traçabilité qu'elle est capable d'assurer, et Vivescia compte bien y participer. Le 8 septembre dernier, la coopérative organisait sa première journée autour de la culture avec des ateliers du semis à la valorisation.« L'objectif était de montrer à nos adhérents qu'il y avait une opportunité à saisir pour ceux situés en terre argileuse ou argilo-limoneuse, précise Savine Oustrain, directrice Recherche et innovation agriculture. Nous avons fait le point sur les atouts agronomiques de la culture (bon précédent, pas besoin d'azote, alternative au pois protéagineux, possibilité d'y gérer les adventices résistantes…) et comparé sa marge brute à celle d'autres cultures. »Une marge brute de 700 euros par hectareEn zone argileuse ou argilo-limoneuse de la région, le rendement peut varier de 25 à 35 q/ha. « Avec 26 q/ha, nous obtenons une marge brute de 700 euros par hectare. Il faut 90 q/ha en blé ou encore 67 q/ha en orge de printemps pour obtenir la même marge brute. C'est donc une culture économiquement intéressante pour les terres hors champagne crayeuse. »De plus, le soja nécessite peu d'intrants et fait partie des SIE (1 hectare de soja équivaut à 0,7 ha de SIE). « Cela rentre complètement dans notre démarche d'agriculture durable. » La coopérative produit actuellement 3 000 ha de soja dont beaucoup en Franche-Comté, zone historique de production, mais également 900 ha en Champagne-Ardenne où la coop souhaite développer les surfaces. Si aujourd'hui 75 % de la production est destinée au marché de l'alimentation animale, l'objectif pour l'avenir est de développer fortement le débouché alimentation humaine, tout en gardant l'alimentation du bétail dont les besoins sont importants.

Chantal Urvoy